Le mardi 21 janvier 2025, C. Amad, vigile de son état et S. Amadou, conducteur de tricycle ont comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre respectivement des faits de vol aggravé et des faits de complicité de vol aggravé. En l’espèce pour avoir soustrait 235 rouleaux de tuyau. Si à la barre, C. Amad a reconnu les faits, son acolyte S. Amadou quant à lui, a catégoriquement nié les accusations portées contre lui.
Employé comme vigile dans une boutique de vente de matériels divers, C. Amad profite pour soustraire, de juillet à décembre 2024, 235 rouleaux de tuyau. En effet, après la fermeture, C. Amad s’introduit dans la boutique et soustrait quelques rouleaux de tuyau qu’il jette par-dessus le mur dans une cour voisine non habitée. Après cela, il rentre dans la cour, et transporte les rouleaux au bord du goudron et fait appel à S. Amadou qui arrive avec son tricycle autour de 5 heures -6 heures du matin pour transporter le butin. Ayant constaté le premier vol, le propriétaire de la boutique porte plainte contre x. Les enquêtes vont rapidement mener vers C. Amad, car ce dernier heureusement en manque d’ingéniosité revendait les rouleaux de tuyau aux mêmes clients qui faisaient leurs achats à la boutique. Ce sont ces derniers qui vont vendre la mèche au propriétaire de la boutique en l’expliquant que depuis un certain temps, son vigile leurs livrent des rouleaux de tuyau à des prix défiant toutes concurrences. C’est ainsi que l’intéressé sera cueilli par la gendarmerie.
À la barre, l’accusé n’a pas nié les faits. Cependant, il conteste le nombre de 235 rouleaux soustraits. Selon lui, il a « enlevé » 150 rouleaux même s’il dit ignorer le nombre de fois, ni la quantité de rouleaux qu’il volait à chaque opération. Il explique que lorsqu’il fait sortir les rouleaux, il faisait appel à S. Amadou qui se chargeait du transport. Et que même souvent, celui-ci l’aidait à trouver des clients et ils se partageaient l’argent.
S. Amadou a nié mordicus les faits. Il raconte qu’il ne savait que les rouleaux de tuyau étaient volés. Pour lui, il s’agissait tout simplement de faire des livraisons à des clients.
Le parquet n’est pas du même avis que S. Amadou, car, à en croire le procureur, l’accusé avait reconnu les faits en enquête de police. Du reste, en plus du transport, l’accusé aidait également à trouver des clients à son acolyte alors qu’il savait pertinemment que ce dernier ne disposait pas d’une boutique de vente de tuyau. Le parquet a alors demandé au Tribunal que les deux accusés soient maintenus dans les liens de la prévention et qu’ils soient déclarés coupables des faits de vol aggravé pour C. Amad et complicité de vol aggravé pour S. Amadou.
En répression, le parquet a requis qu’ils soient condamnés chacun à une peine de 24 mois de prison et une amende d’un million de FCFA, le tout assorti de sursis.
La défense de S. Amadou a fait observer au parquet que son client a toujours nié les faits et que ce n’est qu’à la suite de la pression qu’il a subi à la gendarmerie qu’il avait avoué avoir transporté les rouleaux de tuyau. Pour l’avocat de la défense, S. Amadou a été sollicité de manière ponctuelle trois fois pour le transport des rouleaux et il a été payé à chaque fois, et celui-ci ne savait pas que c’était de la marchandise volée. Pour ce faire, il a plaidé la relaxe de son client au bénéfice du doute.
Dans son verdict, le Tribunal a prononcé la relaxe pour S. Amadou pour infraction non constituée. C. Amad quant à lui, a écopé de 24 mois de prison, dont 6 mois ferme et une amende d’un million de FCFA assorti de sursis pour des faits de vol aggravé.
Sam S
Zoodomail.com
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