Devant le Tribunal : le faux pharmacien

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Devant le Tribunal

Le vendredi 24 janvier 2025, B. Cyriaque était devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits de tromperie du consommateur et exercice illégal de la profession de pharmacien. En l’espèce pour avoir vendu des produits pharmaceutiques de contrebande et impropre à la consommation ainsi que des produits traditionnels prohibés. À la barre, l’accusé a reconnu les faits. 


Le 26 novembre 2024, B. Cyriaque est appréhendé au marché de Sankaryaré alors qu’il s’adonnait à la pratique illégale de la profession de pharmacien. Sur place, 621 kilogrammes de produits pharmaceutiques et 676 kilogrammes de produits traditionnels sont saisis.
À la barre, l’accusé a reconnu les faits ; Il explique qu’en réalité, qu'il n’est pas le propriétaire de la boutique, mais il aide à vendre. À la question de savoir s’il déteint des documents qui l’autorisent à vendre des produits pharmaceutiques, l’accusé répond par la négative en martelant qu’il est un simple employé. Où se ravitaille-t-il à bien voulu savoir le Tribunal ? L’accusé dit ne pas le savoir puisque c’est son patron qui fait les achats. Le prévenu a confié qu’il vendait du paracétamol, des produits contre le rhume et des produits traditionnels. 


« Savez vous que c’est interdit ? », a interrogé le parquet. L’accusé répond par l’affirmative. « Alors pourquoi avez-vous continué à vendre », a poursuivi le parquet. « On vendait pour subvenir à nos besoins », répond le prévenu. « Donc c’est pour subvenir à vos besoins que vous mettez en péril la santé des autres ? », a fait observer le procureur. 
À en croire le procureur, c’est sur dénonciation d’une personne anonyme que la police a fait une descente au marché de Sankaryaré pour constater les faits et appréhender B. Cyriaque. Selon le parquet, le prévenu n’a aucune qualification ni aucun diplôme, mais il s’adonnait à l’exercice de la profession de pharmacien alors qu’il savait que c’était interdit. Du reste, il n’avait pas l’autorisation de l’Ordre des pharmaciens. 
Ainsi, pour ce qui est des faits de tromperie du consommateur, le parquet a requis l’abandon de la poursuite étant donné qu’il ne dispose pas d’éléments qui puissent attester qu’il s’agissait vraiment d’une tromperie du consommateur. Toutefois, pour ce qui concerne les faits d’exercice illégal de la profession de pharmacien, le parquet a estimé que l’infraction est suffisamment constituée, car ce sont des faits d’une extrême gravité pour la santé du consommateur. 

Pour ce faire, le procureur a requis que l’accusé soit maintenu dans les liens de la prévention et qu’il soit déclaré coupable de délit d’exercice illégal de la profession de pharmacien. En répression, le parquet a requis 12 mois de prison dont 6 mois ferme et une amende ferme de 500 000 FCFA, en entendant le verdict du Tribunal.

Sam S
Zoodomail.com
 

agence sainte Rita

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