O. Abdoul Aziz a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le vendredi 17 janvier 2025, pour répondre des faits de menace de mort. À la barre, l’accusé n’a pas reconnu les faits.
Le 1er novembre 2024, armé d’une machette O. Abdoul Aziz se rend chez O. Halidou, petit-frère de son papa pour le menacer parce que ce dernier et certains membres de sa famille lui aurait mis la honte le jour de son mariage en refusant la présence de sa mère. Ainsi, de 9 heures à 13 heures, O. Halidou et sa famille ont été pris en otage par l’accusé armé d’une machette. Il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour que O. Abdoul Aziz revienne à des meilleurs sentiments et libérer O. Halidou et sa famille.
À la barre, le prévenu a expliqué que lors de son mariage en 2020, il a invité sa mère à assister. Étant donné qu’elle ne vit plus avec son père, il a demandé à un de ses voisins de l’héberger dans sa cour afin qu’elle s’occupe des préparatifs du repas. Mais à sa grande surprise, O. Halidou en compagnie de son petit frère O. Mahamoudou sont allés dire aux oncles de la famille de s’opposer à la présence de sa mère au mariage. L’accusé relate que lorsqu’il a cherché à savoir pourquoi la famille s’oppose à la présence de sa génitrice, O. Halidou lui a simplement dit que c’est la tradition, ni plus, ni moins. À partir de ce moment, le torchon brûlait entre lui et une partie de la famille. L’accusé raconte toujours que lorsque son épouse a accouché de leur premier enfant sa maman n’a pas pu venir s’occuper du nouveau-né, car elle a été menacée et interdite de remettre pied dans la famille.
O. Abdoul Aziz a raconté que peu avant les faits, il a eu une altercation avec O. Mahamoudou et celui-ci est venu dans sa cour à lui, armé d’une machette. C’est ainsi qu’à son tour, lui aussi, il a pris une machette pour se rendre chez O. Halidou pour lui dire d’informer son petit-frère (O. Mahamoudou) de ne plus mettre pied chez lui et profiter lui demander, pourquoi il s’oppose à ce que sa mère vienne chez lui.
Et au parquet de demander à l’accusé pourquoi il est muni d’une machette et pris en otage pendant 5 heures durant O. Halidou, si c’était seulement pour une simple demande d’explications comme il tente de faire croire ? « Et pourquoi aussi avoir menacé de tuer O. Halidou parce que selon vous, il vous a honni le jour de votre mariage ? », a interrogé le parquet. Le prévenu répond qu’il n’a pas menacé O. Halidou de mort. « Je voulais simplement qu’il m’explique, pourquoi il ne veut pas voir ma mère chez nous ? », a confié O. Abdoul Aziz.
Pour sa part, O. Halidou a raconté toute la frayeur que lui et sa famille ont vécue. Il explique que l’accusé était dans un état second et voulait coûte que coûte en finir avec lui. « Il nous a enfermé dans la cour de 9 heures à 13 heures avec une machette parce que selon lui, j’aurais dit aux oncles de s’opposer à la présence de sa maman à son mariage », a relaté O. Halidou.
Il a expliqué qu’en réalité, après le décès de son grand-frère, c’est-à-dire le père de O. Abdoul Aziz, la mère de ce dernier s’est remariée ce qui sous-entend qu’elle est devenue la femme d’une autre famille et non plus la leur. A ce titre et selon la coutume, elle ne peut pas venir élire domicile encore moins préparé pour un mariage. Selon lui, la coutume permet que la maman de l’accusé puisse passer de temps en temps, mais elle ne peut pas venir préparer.
Pour le procureur, la matérialité de l’infraction est constituée. Le parquet a expliqué que depuis 5 ans, la famille est victime des menaces de l’accusé. Excédée, elle a fini par porter plainte. Le parquet dans sa réquisition a demandé au Tribunal de déclarer l’accusé coupable des faits de menaces de mort et le condamner à 24 mois de prison, dont 18 mois ferme et une amende de 2 millions de FCFA avec sursis.
Pour sa défense, O. Abdoul Aziz a expliqué que c’est sa mère qui a fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui, car elle ramassait du sable dans la rue pour s’occuper de lui. Étant donné qu’il a sa propre cour dans le domaine familial, il a demandé à ce que la famille lui permette d’héberger sa mère chez lui de temps en temps.
Dans son verdict, le Tribunal a déclaré l’accusé coupable des faits de menace de mort et l’a condamné à 24 mois de prison, dont 6 mois ferme et une amende d’un million de FCFA assorti de sursis.
Image illustrative
Sam S
Zoodomail.com
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