Le jeudi 6 février 2025, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a présidé la cérémonie officielle d’ouverture des travaux de la rencontre annuelle gouvernement et organisations syndicales. Interrompue depuis 2021, la rencontre annuelle entre le gouvernement et les syndicats vise à instaurer un climat social de travail apaisé en vue de l’atteinte des objectifs du gouvernement de transition et la prise en compte des préoccupations des travailleurs.
Attendue avec grande impatience par le monde syndical après quelques années d’interruption, la rencontre annuelle entre le gouvernement et les organisations syndicales aura bel et bien lieu cette année.
Présentation de l’état de mise en œuvre des engagements de 2015, 2016 et 2021 et la synthèse des réponses gouvernementales au cahier de doléances 2022 des organisations syndicales et l’examen des réponses du gouvernement. Tels entre autres, les points qui constitueront l’ordre du jour des échanges.
D’emblée, Inoussa Nana, président du mois de l’Unité d’action syndicale (UAS) a rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte sécuritaire difficile malgré les acquis engrangés en termes de zones reconquises, réinstallées et ravitaillées. Il a saisi l’occasion pour saluer les efforts des forces de défense et de sécurité, des volontaires pour la défense de la patrie ainsi que de l’ensemble des populations.
Au regard de l’amélioration de la situation en termes de la résolution d’un certain nombre de points de leur plateforme, Inoussa Nana a révélé que « certaines appréciations et réponses demandent à être actualisées ».
Le président du mois de l’UAS s’est réjoui des avancées notées sur certains dossiers. « Nous pensons notamment aux avancées relatives au traitement des revendications suivantes notamment, le départ des troupes françaises et la dénonciation des accords de coopération, le dossier des travailleurs de la mairie de Ouagadougou, le dossier des ex-moniteurs et monitrices et les travailleurs des médias publics arbitrairement affectés », a-t-il précisé.
Toutefois, Inoussa Nana a indiqué que l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car de nombreux défis restent à relever. Il a évoqué entre autres, la question de la vie chère, l’opérationnalisation du régime de l’assurance maladie universelle sans leur avis et le licenciement qu’il estime « arbitraire » de Moussa Diallo, secrétaire général de la CGTB.
« Le dialogue social reste et demeure le fermant d’une évolution sociale concertée et consensuelle entre les différents acteurs de la nation. Au cours des années 2023 et 2024, nos efforts communs de dialogue ont permis d’atteindre des résultats parmi lesquels on peut citer la prise des textes suivants : les décrets portant le nombre et les modalités de désignation des agents publics de l’État bénéficiaires de la mise à disposition auprès des organisations syndicales », a noté le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Selon lui, ce cadre de concertation offre l’opportunité de relever par le dialogue les besoins pressants du pays et de gagner le pari du développement en travaillant à améliorer les conditions de travail et en élargissant des opportunités d’emploi.
Au nombre des résultats engrangés, le Premier ministre est revenu sur le décret instituant le prélèvement volontaire à la source, des cotisations syndicales des agents publics de l’État et les modalités de mise en œuvre. Rimtalba Jean Emmanuel a également souligné le consensus ayant permis de résoudre la régularisation de la situation administrative des ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou et la reconstitution de la carrière des ex-personnels de la garderie populaire.
S’agissant de la plateforme minimale de l’UAS du 1ermai 2022, le Premier ministre a rassuré que les doléances ont été examinées avec grande attention par le gouvernement et que les propositions qui seront issues de la rencontre feront l’objet d’un traitement privilégié.
Thierry .K
Zoodomail.com
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