
Le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a constaté avec regret l'utilisation inappropriée, par les Représentants de certaines agences du système des Nations Unies au Burkina Faso, de l'expression << Groupes armés non étatiques », pour désigner les terroristes qui endeuillent nos braves populations, un concept dont il n'existe aucune définition consensuelle en droit international, et du vocable << Milices >> pour qualifier nos vaillants Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).
Face à cette grave dérive, le Ministère en charge des Affaires étrangères a convoqué le lundi 24 mars 2025, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies et l'ensemble des chefs d'agences au Burkina Faso, pour une mise au point officielle.
Lors de cette rencontre, le Burkina Faso a condamné l'usage non conforme de ces terminologies qui pourraient cacher une volonté de légitimation ou de requalification de la barbarie dont le peuple burkinabè est victime depuis une décennie; ce qui pourrait compromettre la bonne collaboration entre notre pays et le système des Nations Unies.
Le Burkina Faso rappelle que les termes appropriés et précis doivent être utilisés dans l'évocation de cette guerre qui nous a été imposée. Il souligne avec force que les hordes de criminels qui attaquent, tuent, pillent et violent les innocentes et paisibles populations doivent être désignées sans aucune ambiguïté par le seul terme qui sied, celui de <<< Terroristes ». Les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) doivent être reconnus comme des citoyens burkinabè qui, de manière volontaire et courageuse, se sont engagés à défendre l'intégrité de leur pays, nourris par l'espoir de vivre un jour libres et dignes sur leur terre natale et dont les actions sont rigoureusement encadrées par des dispositions légales et règlementaires.
Au-delà du Système des Nations Unies au Burkina Faso, cette clarification sémantique vaut pour toutes les organisations (nationales, sous-régionales, internationales) et l'ensemble des partenaires du Burkina Faso. Notre pays ne saurait accepter une confusion de terminologie qui cache sous des euphémismes la vérité du drame vécu par notre peuple en donnant une forme de légitimité aux auteurs de ce drame.
Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur
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