Devant le Tribunal : pour non-exécution d’une décision de justice...

A. Ouédraogo est poursuivi pour des faits de non-exécution d’une décision de justice. En effet, en février dernier, il avait été condamné à prendre en charge la pension alimentaire de deux enfants qu’il a eu avec demoiselle N. X. Cela par le même Tribunal de grande instance Ouaga 1. Il devait ainsi verser mensuellement la somme de 35 000 FCFA à  celle-ci, qui, par ailleurs vit chez ses parents.

Le vendredi 20 octobre 2023, devant le Tribunal, le prévenu explique qu’il est couturier, et sa spécialité est la tenue de sport. Mais depuis lors, pas de commande, et les choses stagnent. Il a des employés qu’il doit payer journalièrement, et en plus qu’il a deux femmes et 06 autres enfants chez lui.

20 000 FCFA, mais elle refuse de prendre

Il raconte qu’il est allé un jour trouver la plaignante, et a voulu lui remettre la somme de 20 000 FCFA, mais celle-ci a refusé. Il est donc reparti et n’a plus rien fait. Mais il ajoute que son atelier de couture est juste à quelques encablures de l’habitation de la victime et ses enfants, et qu’en outre, ceux-ci viennent chercher de l’argent pour leur restauration et autres besoins.

Mais ce n’est pas ce que raconte dame N. X. Car depuis 09 mois, le prévenu ne lui a pas remis le moindre kopeck. Elle se débrouille pour subvenir aux besoins des enfants, et chaque fois qu’il l’appelle au téléphone, ce sont des menaces. Elle ajoute qu’elle a même fait un test Adn pour prouver la paternité du second enfant au prévenu, parce que celui-ci ne voulait pas le reconnaitre. Et même qu’une fois, l’enfant est tombé malade, et il a dit de ne plus l’appeler, car il allait les tuer tous les deux.

Des révélations...

Cette situation a conduit la plaignante à saisir le procureur, qui ensuite, après plusieurs convocations, a pu recevoir Ouédraogo, qui prétexte qu’il n’avait pas assez de temps.

In fine, il s’est retrouvé à la Maco. Beaucoup de choses ont été révélées lors du procès, telles que ce sont les femmes des 06 enfants qui subviennent aux besoins de la famille, et ironie du sort, le prévenu avait une troisième femme qui est repartie chez les siens à Bobo-Dioulasso, et avec celle-ci aussi, il avait refusé de reconnaitre la paternité de son second enfant puisqu’elle en a eu deux avec lui. Et il a fallu aussi une procédure judiciaire pour cela.

La plaignante réclame la somme de plus de 500 000 FCFA pour la prise en charge des dépenses, ajouté à cela les certificats médicaux pour l’opération chirurgicale qu’elle a faite ainsi que les frais de scolarité des enfants qu’elle paie depuis deux ans. Le procureur a requis la peine de prison de 12 mois dont 06, ferme, et une amende 300 000 FCFA avec sursis contre le prévenu. Celui-ci a été copieusement sermonné par le Tribunal, car il est facile de faire des enfants et de laisser leurs mères s’en occuper, même si l’on sait que chacun doit mettre la main à la pâte pour le foyer. Il a été finalement condamné avec sursis et promet de payer à la plaignante son dû.  

B.SAM

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