![Projet Yam wékré](/sites/default/files/styles/article720/public/2023-09/IMG-20230911-WA0001.jpg?itok=HRnE1jFC)
Révolte, résilience, combativité sont autant de sujets abordés dans le spectacle. "Et si les armes devenaient des fleurs" du projet Yam-wékré proposé par l’association Buudo Wakato Arts. Ce spectacle de danse marque la fin des activités de l’association. Il s’est tenu le samedi 09 septembre 2023 à Ouagadougou.
L’association Buudo Wakato Arts a organisé une série d’activités telles que des ateliers de formation aux métiers d’arts ainsi qu’en entreprenariat. L’objectif est de permettre à la jeunesse de pouvoir s’insérer dans la vie active, découvrir leurs potentiels et s’en servir pour le monde de l’emploi. Pour Kévin Charlemagne Kaboré, co-directeur de l’association Buudo Wakato, l’idée c’est de permettre aux jeunes de comprendre l’art et les initier à cela. « Le projet Yam-Wékré est un programme de formation des jeunes dans les différents métiers artistiques. Il vise à valoriser l’entrepreneuriat culturel et artistique et à faciliter une cohésion et une intégration entre les personnes malentendants et les personnes sans handicap », a-t-il fait savoir.
C’est donc pour terminer en beauté que le comité a présenté ce spectacle de danse chorégraphique. "Et si les armes devenaient des fleurs", a été l’intitulé du spectacle. Selon le chorégraphe Jean Robert Koudogbo-Kiki alias Robbi, ce spectacle a été satisfaisant pour lui. «Je suis émerveillé par le talent, par le potentiel fou qui sommeil dans ces différents corps et esprits de ces danseurs et cela a été un beau voyage parce que, nous n’avons pas cessé de nous réquisitionner, d’aller vers de nouveaux chemin en terme d’émotions, d’images, et d’actualité. Je trouve que c’est beaucoup de chance de les avoir, d’avoir des personnes qui sont prêtes à monter dans le navire, à embarquer et à se battre sans retenu parce que c’est une question de vision, de principe et de passion », s'est-il voulu explicite. Pour lui, le spectacle s’est inspiré du recueil de poèmes de Paul Zoungrana, car il est d’actualité. « Aujourd’hui, il y a le capitalisme, les guerres, les coups d’États. On est dans une ère de crise mondiale et on est envahi par pas mal de choses obscures et ce titre fait résonnance à tout cela et en même temps comment cela impacte en nous et c’est quoi nous notre rôle en tant que citoyen. Qu’est-ce qu’on veut laisser parce qu’il y a une question d’héritage, il y a nos ainés, il y a nous-mêmes et il y’aura notre progéniture aussi », a-t-il expliqué.
Le rêve, c’est de faire une deuxième résidence…
Le spectacle a des perspectives d’avenir. Et pour le chorégraphe, ce n’est qu’une infime partie que le public a vu. « Le rêve en tout cas, c’est de faire une deuxième résidence au mois de janvier 2024 sur deux semaines et de finaliser le projet en janvier 2025 c’est-à-dire qu’on finisse la pièce avec tous les rêves possibles. Il y aura de la vidéo projetée sur un écran, projetée sur le sol ou projetée sur les corps aussi. Et côté scénique, on pense à de l’humus. Il y a toute une poésie à trouver pour que cela prenne la dimension qu’on souhaite », a-t-il détaillé.
Pour l’instant, le spectacle doit faire une tournée dans quelques salles de la place. La performance chorégraphique a été bien reçue par le public. C’est sous des acclamations bien nourries que la soirée a pris fin.
Nefertari Ouédraogo
Zoodomail.com
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