Déjà condamné à 2 ans de prison en 2015 à Djibo pour vol, N. Omar, maçon de son état a comparu cette fois-ci, devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le vendredi 6 décembre 2024 pour répondre des faits de vol aggravé. A la barre, l’accusé a reconnu partiellement les faits.
Les faits se sont produits à Kongoussi où le 22 septembre 2024, N. Omar s’est introduit aux environs de 20 heures dans le maquis de dame Cécilia en escaladant le mur. Il casse la fenêtre et s’empare de deux téléphones portables et un sac à main contenant la somme de 300 000 FCFA et divers documents, dont un permis urbain d’habiter.
À la barre, la victime explique qu’elle connaît bien l’accusé, car elle fait appel souvent à lui pour des travaux au maquis. Elle confie qu’en réalité, le sac à main soustrait en plus des documents, contenait la somme d’un million 030 mille FCFA et deux téléphones de marque Camon 17 et Camon 18. Dame Cécilia raconte que la somme soustraite provenait d’une tontine. Elle soutient que le jour où ses amies et elle tenaient la réunion pour récolter les cotisations des membres de la tontine, l’accusé était présent. Elle reconnaît que l’accusé a restitué le téléphone portable le Camon 18 au commissariat.
"Je logeais dans un hôtel à Kamboinsin, et j'ai bouffé l'argent ", dixit l'accusé.
N. Omar quant à lui reconnaît partiellement les faits. Il relate qu’en effet, il s’est introduit dans le maquis en escaladant le mur et en cassant une fenêtre. Il avoue avoir soustrait le sac, mais le sac contenait la somme de 300 000 FCFA et non un million 030 mille FCFA comme veut le faire croire la victime. Il reconnaît avoir volé non pas deux téléphones portables, mais un seul qu’il a restitué au commissariat. Il reconnaît également connaître la victime puisque celle-ci faisait appel à lui pour certains travaux. L’accusé explique qu’après avoir commis le vol, il est venu à Ouagadougou et logeait dans un hôtel à Kamboinsin et a bouffé l’argent.
Et au Tribunal de demander à la victime comment s’est produit le vol ? Selon Dame Cécilia, le jour des, faits, elles étaient en réunion et l’accusé est passé les saluer et passait son temps à les épier. Une fois avoir récolté l’argent de la tontine qui s’élevait à 850 000 FCFA, elle a mis l’argent dans son sac à main qui contenait déjà 200 000 FCFA qui devaient servir, à l’achat des boissons et son propre argent qui s’élevait à 330 000 FCFA. Entre temps, raconte la victime, elle a laissé le sac dans une maisonnette et c’est après qu’elle s'est rendu compte que le sac avait disparu. Les enquêtes vont permettre d’appréhender à Ouagadougou N. Omar qui a avoué les faits.
"Un vol aggravé", selon le procureur.
« Vous circulez avec une pareille somme dans votre sac ? » , a questionné le Tribunal. La victime reconnaît que c’est une erreur de sa part. Elle a réclamé le remboursement des un million 030 mille FCFA volés et 120 000 FCFA représentant le prix du téléphone Camon 17 qui n’a pas été restitué.
Le procureur, a fait observer que l’accusé a bouffé l’argent sans savoir combien il a volé. « Il a dormi à l’hôtel pendant 5 jours et a bouffé l’argent sans compter ». À en croire le procureur, en s’introduisant nuitamment avec effraction pour soustraire le sac à main constitue un vol aggravé du reste, l’accusé n’a pas nié les faits. À cet égard, le parquet a requis que l’accusé soit maintenu dans les liens de la prévention et qu’il soit déclaré coupable. En répression, le procureur a demandé que N. Omar soit condamné à une peine de 24 mois de prison et une amende d’un million de FCFA, le tout ferme.
Le Tribunal a mis le verdict en délibéré pour le 13 décembre 2024.
Image illustrative
Sam S
Zoodomail.com
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