Devant le Tribunal : il détourne plus de 12 millions de FCFA de son employeur

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Le vendredi 4 octobre 2024, S. Ibrahim était devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits d’abus de confiance sur la somme de plus de 12 millions au détriment de O. Mahamadi. À la barre, l’accusé a reconnu partiellement les faits. 


S. Ibrahim est le gérant du magasin de O. Mahamadi. Courant mars 2024, O. Mahamadi se rend à un décès à Bobo-Dioulasso. Dans l’urgence, il ne fait pas le point des marchandises qui étaient dans le magasin. Il explique qu’au cours de son déplacement, le magasin a d’abord reçu 223 cartons de marchandises pour une valeur de 37 millions de FCFA. O. Mahamadi indique sur les 37 millions de FCFA, il a reçu 32 millions de FCFA et 5 millions de FCFA manquant n’ont pas pu être justifiés par S. Ibrahim. 
Ensuite, le magasin a reçu 325 cartons de marchandises d’une valeur de 25 millions de FCFA. O. Mahamadi demande alors à son gérant d’envoyer une partie de la marchandise à Bobo-Dioulasso et de laisser 70 cartons d’une valeur de 6 millions de FCFA dans le magasin. Les 70 cartons de marchandises seront vendus, mais on ne retrouvera pas la trace de l’argent. Enfin, 500 cartons de marchandises d’une valeur de 24 millions de FCFA sont livrés. Après la vente, le gérant selon ses propos à la barre, indique avoir remis 22 millions 315 mille FCFA à son patron. Il peine à justifier le manquant, c’est-à-dire les un million 685 mille FCFA. 
Au total, et après inventaire, un manquant de 12 millions 156 mille 500 FCFA est constaté et S. Ibrahim n’arrive pas le justifier.


Devant le Tribunal, S. Ibrahim reconnait les faits. Cependant, il indique qu’à chaque vente, il remettait l’argent à O. Mahamadi. Sauf qu’il n’a pas de preuves pour soutenir ses déclarations. Au final, il admet qu’après, l’inventaire, il y avait effectivement un manque à gagner.
Pour le conseil de O. Mahamadi qui s’est constitué en partie civile, les faits sont établis et l’accusé avait la charge de la gestion du magasin et lorsqu’il arrive qu’après-inventaire, il y a un manque à gagner, il est entièrement responsable. Pour ce faire, il a réclamé le paiement de 12 millions 156 mille 500 FCFA au titre de la valeur de la marchandise vendue et non justifiée. De plus, l’avocat de la partie civile a réclamé 2 millions de FCFA à titre de réparation du préjudice subi et la somme de un million 500 mille CFA pour les frais exposés non compris dans les dépens et une contrainte judiciaire.


Le procureur a fait remarquer d’emblée que le dossier est une affaire entre employeur et employé. A cet égard, S. Ibrahim qui est le gérant du magasin a réceptionné des marchandises qu’il devrait vendre et remettre l’argent à son employeur, O. Mahamadi. Ce qui n’a pas été le cas, car l’inventaire a révélé un manquant de plus de 12 millions de FCFA. Le parquet a souligné que l’accusé n’a pas nié les faits, mais conteste le montant qui fait objet du litige. Pour le procureur, les faits sont clairs, mais il a tenu à rappeler au Tribunal que le prévenu est un délinquant primaire et qu’il a travaillé durant 3 ans avec son employeur sans qu’il n’y ait de problème. Pour cela, il a requis contre S. Ibrahim 18 mois de prison et 500 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.
Dans son verdict, le Tribunal n’a pas suivi la réquisition du procureur et a condamné l’accusé à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme et une amende de 500 000 FCFA. Par ailleurs, le Tribunal a condamné l’accusé à payer les 12 millions 156 mille 500 FCFA à son employeur et 500 000 FCFA au titre des frais exposés ainsi qu’une contrainte judiciaire de 6 mois. 

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Sam S
Zoodomail.com
 

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