Devant le Tribunal : l’ex directeur de Qatar Charity aux prises avec la fondation…

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Le vendredi 28 juillet 2023, Mohamed O. répondait de faits d’escroquerie, d’abus de confiance, entre autres faits qui lui sont reprochés, devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1. Il s’agit de l’ex directeur de Qatar Charity, qui a été licencié courant le mois d’avril 2021. Sans préavis, et l’affaire, s’est retrouvé en justice au Tribunal du travail (T.T. ) où l’employeur a été condamné à le dédommager.
 

Mais là n’est pas le problème, car Qatar Charity, représenté par ses conseils, pour ce procès-ci, explique que le prévenu a fait usage de manières frauduleuses, en faisant penser qu’il logeait dans une villa qui coûtait 350 000 FCFA mensuel, puis, par la suite, a informé ses employeurs qu’il allait déménager dans une autre, où il y a de l’assurance sécuritaire. Ce nouveau local faisait 750 000 FCFA par mois.

Il n’avait cependant pas déménagé, mais avait résilié le contrat avec le premier bailleur. Il avait par ailleurs expliqué dans sa correspondance que le nouveau bailleur ne demandait aucune avance, ni garantie, donc il pouvait y aménager en attendant que le loyer à payer arrive.

Mais il se trouve que 750 000 FCFA sont envoyés dans le compte du nouveau bailleur, selon les clauses, pendant que Mohamed n’a pas déménagé. Ce nouveau bailleur l’informe, puis lui donne les 750 000 FCFA, où il déduit les 350 000 FCFA pour l’ancien bailleur, puisqu’il n’a pas déménagé, et garde le reste. Entretemps, il est licencié courant le même mois, soit en avril 2021, sans préavis.

Une affaire de forage qui semble suspect, selon le parquet…

Outre cela, il y a une affaire de forages. Car Qatar Charity, qui travaille dans l’’humanitaire, a donné des fonds pour des forages au profit de zones démunies en eau, au Burkina. Et une association a bénéficié de cette donation dans une ferme.

Et quelques années plus tard, Mohamed rachète la ferme et le met en son nom propre. Toute chose qui fait douter le procureur, qui estime qu’il a fait ériger ce forage sur les lieux au compte de Qatar Charity, pour ensuite venir s’en approprier de concert avec la présidente de l’association féminine. Un espace de 05 ha, par ailleurs. Outre ces faits reprochés au prévenu, un véhicule Toyota Hilux appartenant à Qatar Charity a été vendu à 3,450 millions FCFA, et l’argent a été versé dans le compte personnel de Mohamed. Celui-ci explique que les choses ont toujours été ainsi, parce qu’en reversant la somme dans le compte de Qatar Charity, il va y avoir des problèmes de comptabilité, déjà que c’est une institution caritative qui n’est pas là pour faire des bénéfices, sinon aider les plus démunis. Outre cela, il ajoute que ce véhicule faisait partie de deux autres, puis l’on l’a autorisé à garder celui qu’il a vendu, parce qu’il n’en avait pas besoin.

Détournement de carburant ?

Enfin, on lui reproche des faits de détournements de carburant. Car il s’est avéré, selon la partie civile, que des bons en carburant ont été trouvés parlant d’essence, alors que tous les véhicules qu’utilisent Qatar Charity ne consomment que du gas-oil.

Le prévenu explique que les bons sont remis aux chauffeurs, et étant donné que les véhicules ne suffisent pas souvent, ceux-ci utilisent leur propre engins pour les courses, donc il ne saurait expliquer cet état de fait.

Le prévenu explique qu’il n’a pas compris son licenciement, qui a été brusque, et comptait occuper la nouvelle maison de 750 000 FCFA qu’il avait louée. Mais de toute façon, il avait résilié le premier contrat, donc la fondation n’a pas payé pour celui-ci. Il ne comprend pas pourquoi, un mois après, il est licencié, et est accusé de tous les péchés.

Le procureur estime qu’il est difficile de parler d’escroquerie, vu les faits, et requalifie cela en abus de confiance. Pour le carburant, il estime qu’il n’y a pas de preuve sur une quelconque dissipation, idem pour les fonds pour les personnes vulnérables. Mais par contre, il estime que Mohamed est coupable de faits d’abus de confiance pour le forage qu’il a érigé sur la ferme qu’il a rachetée, ainsi que le véhicule qui a été vendu et dont l’argent a été reversé sur son compte personnel. Il requiert ainsi une peine de prison de 18 mois avec sursis, et une amende de 500 000 FCFA ferme contre Mohamed. La partie civile réclame plus de 25 millions FCFA comme préjudices subies, y compris les frais exposés. Le délibéré est pour ce 11 août prochain.        

 

Anne .O

Zoodomail.com

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