Devant le Tribunal : quand les cris de la fillette remontent à un voisin...

Salimata S. répondait de faits de maltraitance de mineure ce vendredi 16 juin 2023 devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 . La victime, Asmao, âgée de 07 ans, était assistée de sa mère, grande-sœur de la prévenue.
 

Il s’agit d’une affaire familiale. Asmao a été confiée à dame salimata S. depuis son bas âge. Elle s’en occupait comme il faut et la portait au dos, et sera inscrite plus tard dans une école d’enseignement public de la place. C’est de là que sont venues les brouilles, puisque la prévenue n’en revient pas que Asmao devienne une fillette qui n’obéit plus et ne soucie plus des travaux domestiques, se contentant de passer tout son temps à l’école à s’y amuser.
 

La première fois, elle l’a battue, et ses cris ont alerté le voisinage. Mais pour cette seconde fois qui a provoqué l’intervention des voisins, elle avait enfermé la fillette dans la chambre de la maison et comptait venir la battre encore. Les cris de la fillette remontent à un voisin qui alerte aussitôt la police, qui vient délivrer l’enfant des mains de sa tante, puis, embarquent celle-ci pour audition.

Il demeure que les voisins racontent que la fillette subit des maltraitances fréquemment. Ils en sont témoins oculaires ou auditifs, et en avaient assez. Il fallait donc délivrer la pauvre des mains de son bourreau.

Mais la tante estime le contraire, car elle se dit victime de voisins qui sont hargneux et qui lui veulent du mal. Elle raconte qu’ils ne se parlent même pas, donc, elle comprend que l’on lui en veut. Cette assertion n’est pas serviable, selon le tribunal, car l’on ne peut avoir tous ses voisins sur le dos, à moins d’avoir un comportement asocial. Par ailleurs, pour la première bastonnade, elle avait frappé la fillette à sang, et le pire pouvait arriver, selon le Tribunal, qui estime que les voisins ont bien fait de prévenir un drame qui pouvait survenir. Elle a été condamnée à une peine de prison de 12 mois et une amende de 1 million FCFA avec sursis par le Tribunal, après avoir été vertement sermonnée par les juges, ainsi que la mère de la victime qui semblait s’être débarrassée d’une charge alors que son enfant endurait des choses inconcevables.     

Image illustrative

Anne S

Zoodomail.com

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