
K. Abdoul Rachid a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le mardi 4 mars 2025, pour répondre des faits de violation de domicile et de diffamation. En l'occurrence, il est accusé d'avoir dit à son ex-copine qu'elle sortait avec des policiers pour bénéficier de faveurs. À la barre, l'accusé a partiellement reconnu les faits.
K. Abdoul Rachid et O. Mariam, qui étaient en couple, ont eu une fille âgée de 8 ans aujourd'hui. Après leur séparation, l'enfant est restée sous la garde de sa mère, qui l'a envoyée chez son père en Côte d'Ivoire sans en informer K. Abdoul Rachid.
En décembre 2024, ce dernier décide de rendre visite à sa fille et se rend chez son ex-beau-père où O. Mariam résidait. En l'absence de celle-ci, l'accusé rencontre l'oncle de O. Mariam, qui l'informe que l'enfant est en Côte d'Ivoire. Furieux, K. Abdoul Rachid envoie un message vocal via WhatsApp à son ex-copine pour se plaindre de ne pas avoir été informé de l'envoi de l'enfant en Côte d'Ivoire. S'ensuivra un échange houleux sur WhatsApp entre les deux. Sous le coup de la colère, le prévenu lui dit qu'elle sort avec des policiers pour obtenir des faveurs. Cette dernière se sent outragée et porte plainte pour des propos portant atteinte à son honneur. K. Abdoul Rachid est arrêté et passe deux mois à la MACO.
À la barre, l'accusé a partiellement reconnu les faits. Il a précisé qu'il n'avait pas menacé la plaignante, ajoutant qu'il avait proféré ces propos sous l'effet de la colère et après des provocations de la part de la plaignante. Il a imploré la clémence du Tribunal.
Pour le procureur, les faits de violation de domicile sont constitués car le prévenu s'est rendu au domicile de son ex-beau-père sans y avoir été invité au préalable. Concernant les faits de diffamation, le parquet a estimé qu'ils étaient également établis, l'accusé ayant pratiquement traité la plaignante de prostituée. Le procureur a demandé que l'accusé soit maintenu dans les liens de la prévention et déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés. En répression, il a requis une amende ferme de 5 000 FCFA.
L'avocat de la défense, pour sa part, a plaidé le sursis pour son client.
Dans son verdict, le Tribunal a prononcé la relaxe de l'accusé pour les faits de violation de domicile, estimant que l'infraction n'était pas constituée. En revanche, le Tribunal a requalifié les faits de diffamation en des faits d'injures non publiques et a condamné le prévenu à 5 000 FCFA d'amende assortis de sursis.

Ahmadou SERIGNE
Zoodomail.com
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