N. Ambroise et O. Vincent étaient devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le 31 décembre 2024 pour répondre respectivement des faits de complicité d’abus de confiance et des faits d’abus de confiance sur la personne de N. Xavier. En l’espèce, les deux acolytes ont détourné des tentes, des chaises et des tables ainsi que leurs accessoires. À la barre, les prévenus ont reconnu les faits.
À la barre, O. Vincent explique que c’est N. Ambroise, qui a envoyé le matériel en l’occurrence, les tentes, les chaises et les tables ainsi que leurs accessoires pour qu’il les vende et que le propriétaire N. Xavier qui est le frère aîné de ce dernier n’était pas au courant. Il confie qu’il a vendu le tout à 250 000 FCFA et que lui et N. Ambroise ont bouffé l’argent. Il raconte que N. Xavier lui avait confié la garde du matériel et il dormait dans le magasin. Mais plus tard, son patron a décidé de confier la garde et la gestion à son petit-frère qu’est N. Ambroise. À la suite de cela, N. Ambroise, lui a demandé s’il y avait des gens qui achètent ce genre de matériel et il a dit oui. C’est ainsi que N. Ambroise lui a remis le matériel pour qu’il le vende.
N. Ambroise a corroboré les propos de O. Vincent. Cependant, il a indiqué que c’est ce dernier qui lui a donné l’idée. O. Vincent ne nie pas, mais déclare que c’est son acolyte qui a fait sortir le matériel du magasin. N. Ambroise réfute et avoue que c’est lui et O. Vincent qui ont fait sortir le matériel du magasin à trois reprises et que son acolyte s’est chargé de la vente.
N. Xavier pour sa part, a déclaré que O. Vincent était son employé et il a remarqué que le matériel disparaissait au fur et à mesure. À un moment donné, il a constaté qu’il y avait vraiment beaucoup de matériels qui manquaient. C’est là, qu’il a demandé à O. Vincent s’il volait le matériel, mais ce dernier a nié. N. Xavier décide donc de porter plainte. Lorsque la police a contacté O. Vincent pour l’entendre, celui-ci prend la poudre d’escampette. N. Xavier confirme qu’il avait confié la gestion des locations des tentes, chaises, tables et autres accessoires à O. Vincent, mais, entre-temps, il a constaté que ce dernier emmenait des filles dans le magasin. Raison pour laquelle il a décidé de lui retirer la gérance pour la confier à son petit-frère.
La victime a indiqué que lorsqu’il a porté plainte, il s’est rendu compte que son petit-frère était impliqué, mais son objectif n’était pas de les enfermer, mais de plutôt retrouver les receleurs. Il a dit avoir récupéré une partie du matériel vendu, mais il n’est pas totalement satisfait. Qu’à cela ne tienne, il a estimé que les deux accusés sont ses petits-frères et a refusé de se constituer partie civile. Naturellement, il n’a rien réclamé en guise de réparation.
À la lumière de l’instruction à la barre, le procureur a demandé la requalification des faits d’abus de confiance en des faits de vol. Selon le parquet, O. Vincent n’avait plus accès au magasin et que c’est N. Ambroise qui a fait sortir le matériel et est allé les vendre en complicité de O. Vincent. Pas de doute donc selon le procureur que l’infraction de vol est constituée. Le parquet a demandé au Tribunal de maintenir les deux accusés dans les liens de la prévention en les déclarants coupables de vol et qu’ils soient condamnés à 36 mois de prison et 500 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.
Dans son verdict, le Tribunal a requalifié les faits d’abus de confiance en des faits de vol et a condamné les deux prévenus à 6 mois de prison et 500 000 FCFA d’amende assortis de sursis chacun.
Sam S
Zoodomail.com
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