Le vendredi 27 décembre 2024, K. Aminata âgée de 30 ans et mère de trois enfants était devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits d’escroquerie. En l’espèce pour avoir de manière frauduleuse encaissée la somme de plus d’un million de FCFA au préjudice d’une centaine de personnes. À la barre, l’accusée n’a pas nié les faits.
Courant octobre 2024, K. Aminata, qui travaille à la Brigade verte de la commune de Ouagadougou, se fait passer pour un agent de la commune et propose à des femmes un recrutement au sein de la Brigade verte moyennant le paiement de la somme de 8 000 FCFA. Elle encaisse au total la somme de 1 million 120 mille FCFA auprès de 140 femmes démunies qui avaient l’espoir d’être recruté. Après avoir attendu vainement de prendre service, les victimes portent l’affaire à la police et K. Aminata est appréhendée.
À la barre, l’accusé a reconnu les faits. Elle explique qu’en réalité, elle est allée remplacer sa mère qui était à la Brigade verte pour travailler. C’est ainsi qu’elle a été approchée par deux messieurs qui lui ont fait savoir qu’ils sont chargés du recrutement des femmes de la Brigade verte et que si elle connaissait des femmes qui souhaitent y travailler, elle pouvait les recenser moyennant la somme de 8 000 FCFA par femme. C’est ainsi qu’elle a pu recruter 140 femmes pour la somme de 1 million 120 mille FCFA. Elle confie que dans le processus, elle devrait gagner la somme de 2 000 FCFA par femme.
L’accusé indique qu’elle devrait remettre l’argent aux deux messieurs dans un espace vert. Mais dès qu’elle a été arrêtée, elle a remis à la police la somme de 950 000 FCFA qu’elle détenait par-devers elle.
Des deux supposés recruteurs, on n’en saura pas davantage.
Pour le parquet, l’accusée avait trouvé une astuce malicieuse pour escroquer des sommes dérisoires chez des femmes vulnérables en leur faisant miroiter un recrutement à la Brigade verte. Parlant des deux supposés acolytes, le procureur a noté que c’est une simple invention de l’accusée pour se disculper, car celle-ci en réalité a agi seule. Selon le procureur, les faits sont constitués, car la prévenue a menti en abusant de sa position et c’est quand elle a été appréhendée qu’elle a remis une partie de l’argent. Pour le procureur, l’accusée en escroquant des sommes dérisoires savaient que les victimes n’allaient pas poursuivre l’affaire en justice d’où l’absence de celles-ci à l’audience. À en croire le procureur, la majorité des victimes sont des femmes âgées et précise que l’une d’entre elles a 64 ans. « Comme c’est des vieilles personnes, elles trouvent que se déplacer plusieurs fois au palais de justice pour la somme de 8 000 FCFA, c’est fatiguant donc elles préfèrent laisser tomber », a argué le procureur.
Le parquet a demandé au Tribunal de maintenir l’accusée dans les liens de la prévention en la déclarant coupable des faits d’escroquerie. En répression, le parquet a requis que K. Aminata soit condamné à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme et une amende de la somme de 500 000 FCFA avec sursis.
Dans son verdict, le Tribunal statuant publiquement et contradictoirement en premier ressort en matière correctionnelle a déclaré l’accusée coupable et l’a condamné à 24 mois de prison, dont 6 mois ferme et une amende d’un million de FCFA avec sursis.
Sam S
Zoodomail.com
- Log in to post comments
