Devant le Tribunal : « je ne savais pas que c’était une moto volée », affirme l'accusé

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Devant le Tribunal

S.A.F, O.A.R, B.A, S.M, K.A et O.A était devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le mardi 27 août 2024,  pour répondre des faits d’actes de grand banditisme, notamment vol en bande organisée avec usage d’arme à feu et des faits de détention illégale d’arme à feu. À la barre, seul O.A.R a reconnu les faits.

Courant avril 2024, S.A.F est interpellé à 3 heures du matin avec une moto sirius volée au cours d’un braquage. A la barre, il explique qu’il a demandé la moto à B.A pour aller à un mariage et qu’il ne savait pas que c’était une moto volée. Appelé à la barre pour donner sa version, B.A a indiqué que c’est O.A.R qui lui a confié la moto pour qu’il garde car il devrait effectuer un déplacement. Il déclare effectivement que S.A.F est venu lui demander la moto pour aller à un mariage et que c’est ensuite que la police l’a interpellé, car c’était une moto volée. Savait-il qu’il y avait un pistolet automatique sous la selle de la moto, lorsque O.A.R la lui remettait ?, a voulu savoir le Tribunal. B.A répond par la négative.

À son tour O.A.R, déjà condamné en 2023 à 12 mois dont 2 mois de prison ferme pour actes de grand banditisme, reconnaît avoir volé la moto qu’il a confié par la suite à B.A parce qu’il devrait se rendre dans un site d’orpaillage. Il affirme qu’il n’y avait pas de pistolet sous la selle. Il raconte qu’il a agi seul. Le Tribunal le fait observer qu’en enquête préliminaire, il a déclaré qu’il avait agi avec B.A et avait avoué que le pistolet l'appartenait. Mais, le prévenu dit qu’il a agi seul. Et au Tribunal, lui dit que dans sa déclaration, la victime a précisé que ce sont deux personnes qui l’ont agressé. O.A.R soutient mordicus qu’il a agi seul. Sous la pression du Tribunal pour savoir, où il a eu l’arme, l’accusé indique qu’il l’a ramassé dans un dépotoir d’ordures et qu’il a volé la moto, seul au niveau du CSPS de Toudbwéogo. 

Outre les faits d’actes de grand banditisme, O.A.R est accusé d’avoir volé en bande organisée et de nuit courant mai 2024, 4 cartons de cigarettes et 500 000 FCFA au préjudice de Z.M. des faits que l’accusé a encore reconnu.

S.M est également accusé de vol de moto avec usage d’une arme à feu en compagnie de deux autres personnes non identifiées et de détention illégale d’arme à feu. Des accusations que le prévenu réfute. Cependant, il a été interpellé avec la moto. En ce qui concerne la détention illégale d’arme à feu, il explique que O.A.R est venu chez lui laisser son sac et repartir. C’est lorsqu’il a ouvert le sac qu’il a découvert le pistolet. Sur ce, il a appelé un grand-frère du quartier qui est militaire pour lui dire. Selon ses propos, celui-ci est venu prendre l’arme et l’a dit de tout faire pour mettre la main sur O.A.R. Il confie que c’est après que la police soit venue chez lui dire que O.A.R a dit qu’il avait laissé quelque chose avec lui. Il raconte que le militaire en question est allé remettre l’arme à la police. Des propos mis en doute par le Tribunal qui lui fait comprendre que nulle part dans le procès-verbal, il est mentionné que le militaire est venu rendre l’arme à la police. O.A.R également bat en brèche la version de S.M.

Présent à l’audience, N.R a dit reconnaitre S.M. Il a fait savoir qu’après la restitution de sa moto, il a engagé des frais pour sa réparation. Pour cela, il a réclamé la somme de 150 000 FCFA.

K.A est membre du réseau et accusé des faits de vol de téléphones portables en compagnie de O.A.R courant mai 2024 et des faits de détention et consommation de cannabis. Le prévenu a rejeté l’accusation de vol, mais reconnait la détention et la consommation du cannabis. Il jure qu’il n’a jamais volé de sa vie et avoue consommer du cannabis, mais sur le site d’orpaillage. Il indique d’ailleurs que ça fait plus de 6 mois qu’il n’a pas consommé du cannabis. Des propos mis en doute par le procureur qui estime que pour quelqu’un qui est habitué à la drogue, il est difficile pour lui de s’en passer. Pour sa défense, le prévenu a indiqué que c’est sous la contrainte de la police que O.A.R l’a dénoncé.

Au regard de la complexité de l’instruction, le parquet n’a pas voulu faire de réquisition et a tout simplement demandé au Tribunal de dire le droit. Le verdict a été mis en délibéré pour le 31 août 2024.

Sam S

Zoodomail.com

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