Sidi Cheikh D. est ingénieur dans le domaine de l’élevage. Il est poursuivi pour de faits de tentative de chantage et d’escroquerie sur la personne du président de la Chambre nationale d’agriculture (Cna), Moussa K. Il en répondait donc des faits le vendredi 16 février 2024 devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1.
Les faits se sont passés en janvier dernier. Il s’agit d’une affaire qui concerne trois personnes. La première est sieur Ouermi, chargé des marchés. Sidi est un fonctionnaire, qui travaille dans la boîte Cna, est ensuite retenu pour une formation de 86 personnes dans la Région des Hauts-Bassins.
Mais pour exécuter cette tâche, et selon Ouermi, il va falloir verser 30 % du montant du marché de formation au président, qui le conditionne ainsi.
Sidi accepte, puis verse la somme de 09 millions FCFA à Ouermi, qui doit le remettre au président. Il restait cependant 04 autres millions FCFA à verser, pour atteindre les 30 %.
Sidi, constate que cela ne l’arrange pas ; il doit faire des formations, avec des pauses-café et déjeuners, entre autres.
Il décide alors de fomenter un coup. Il appelle le président et lui explique qu’il a eu vent qu’une enquête de la gendarmerie a été diligentée contre celui-ci, suite aux manœuvres malsaines qui se passent au sein de la structure, et qu’il va falloir débourser la somme de 40 millions FCFA, dont 10 millions FCFA comme avance, afin qu’il essaie d’étouffer l’affaire, car il connait le gendarme enquêteur.
Il se trouve que le président se trouvait à Banfora, pendant ce temps, et Sidi s’est déplacé pour la circonstance. Mais il n’aura pas le temps de croiser le président. Car il ne sera pas reçu par celui-ci, sinon cueilli par la gendarmerie de la province, pour répondre des faits de tentative de chantage et d’escroquerie.
Le hic dans cette affaire est que le président n’est pas au courant de cette affaire de 30 % dont 09 millions FCFA ont été versés comme avance pour lui. Seul sieur Ouermi a reçu la somme, sans pourtant le verser au président, comme il le disait.
Mais celui-ci n’était pas présent pour répondre d’un quelconque fait. La plainte était seulement contre Sidi, qui, par ailleurs, explique qu’il était venu pour se confesser auprès du président et lui dire que cette affaire de gendarmerie était un scénario, et qu’il en était désolé, sauf qu’il a été arrêté sans pouvoir s’exprimer devant celui-ci.
Le procureur a requis la peine de prison de 24 mois, avec sursis, et une amende d’un million FCFA, ferme, contre le prévenu. Le délibéré est pour ce 23 février prochain.
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F.TAPSOBA
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