Deux prévenus étaient devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre de faits d’escroquerie sur des marchandises fictives en vente sur Facebook. Il s’agit de deux soi-disant artistes musiciens, que sont V. Dabiré et R. Somé. Ils devaient donc en répondre des faits, le mercredi 24 janvier 2024.
Il s’agit, comme dit précédemment, d’une arnaque sur Facebook. Les deux prévenus ont fait près d’une centaine de victimes. Pour le procédé, ils proposent des articles, notamment des électro-ménagers, à toute personne qui est intéressée, à des coûts défiant toute concurrence. Ainsi donc, des adresses et un compte de transfert d’argent y figurent. Après contact par les clients, ils leur expliquent que la marchandise leur sera livrée dans un bref délai, soit 24 h. Il y eut un engouement, car des réfrigérateurs, par exemple, qui coûtaient plus de 100 000 FCFA, étaient proposés à demi prix. Beaucoup de personnes se sont vu prendre dans ce piège, pensant faire une bonne affaire. Car les initiateurs ont pris le soin de mettre une plaque d’une société de vente d’électro-ménagers, ainsi que tout ce qu’il faut. Et même si le client veut se rendre sur les lieux pour récupérer la somme qu’il a versé, il est tourné en rond. Certains mêmes sont menacés de ne plus appeler, à leurs risques et périls.
Le pot-aux-roses est découvert un jour par un gérant d’une boutique de vente d’articles, électro-ménagers. Il a remarqué que sa plaque est mise comme enseigne sur la page Facebook, et, des gens l’appellent pour réclamer leurs biens.
Il explique qu’il se souvient qu’un jour, Dabiré est venu le voir pour demander le prix d’un réfrigérateur, car il a un client. Ils ne se connaissent pas, mais il lui donne les prix. Celui-ci s’assoit pour appeler ledit client, et passe plus de trente minutes sur les lieux, sans que celui-ci n’arrive. Dabiré se lève et lui explique qu’étant donné que l’acheteur ne vient pas, il veut son numéro, car il fait des ventes en ligne et qu’ils peuvent collaborer.
C’est donc à son grand étonnement qu’il voit sa plaque sur Facebook, sur « Easy market », et comprend que la personne qui était venue le voir y était pour quelque chose. Et comme il a son numéro de téléphone, il le fait appréhender. C’est ainsi donc que les deux personnes sont passés à l’aveu, et Somé raconte qu’il a été l’initiateur du projet parce qu’ils sont musiciens, ont travaillé des mois sans salaire, et, pour s’en sortir, ont décidé de planifier cette escroquerie.
Il explique qu’ils ont ramassé une Carte nationale d’identité burkinabé (Cnib) vers la gare routière, puis ont ouvert un compte avec la puce qu’ils ont prise, afin que les dépôts d’argent y parachutent.
Argent investi dans la création d’un studio de musique
En ce qui concerne l’argent escroqué, ils expliquent qu’ils ont investi cela pour un studio de musique, et, payé des loyers puis meublé leurs maisons, donc, plus rien ne reste.
Une attitude jugée dangereuse par le procureur, qui estime que pour des musiciens, même s’ils investissent dans leur art, personne ne voudra de leurs œuvres, car médiocre et frauduleux. Outre cela, il estime qu’il s’agit d’une escroquerie aggravée, parce que c’est par des moyens électroniques que les sommes versées par les victimes ont été détournés, ce qui est puni sévèrement par la loi. En plus que ce sont des sommes qui ne peuvent être estimées, car hormis quelques personnes présentes, qui dépassent la dizaine, assez de plaignants ne se sont pas présentés pour le procès pour réclamer leur dû.
Pour ceux qui sont présent, près de 02 millions FCFA ont été encaissés, sans pour autant qu’elles ne reçoivent leur gazinière ou frigo.
Le parquet requiert ainsi la peine de prison de 07 ans, dont 05 ans de sûreté, et amende de 04 millions FCFA ferme contre les deux prévenus, et le délibéré est pour le 07 février 2024!
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F.TAPSOBA
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