Le président du Sénégal Macky Sall, qui a maintenu le monde entier dans le suspens sur sa candidature ou non à l’élection présidentielle de février 2024, à rompu le silence le lundi 3 juillet 2023. << Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 >> a-t-il déclaré lors d'une adresse à la nation diffusée sur la télévision publique RTS. En faisant cette annonce, celui qui est arrivé au pouvoir en 2012 et réélu en 2019, a libéré son opposition politique qui redoutait qu’il postule pour un 3ème mandat. Seulement, après cette adresse du président du pays de la Teranga, les regards des populations de la planète entière restent tournés vers le Sénégal. Beaucoup attendent jusqu'au jour de la tenue de la présidentielle pour se rendre à l’évidence qu’il n’est effectivement pas candidat, et par extension croire entièrement en la véracité de cette annonce.
L’on a vu par expérience, tout près de lui, en Côte d'Ivoire, la volte-face opérée par le président ivoirien Alassane Ouattara, lorsqu'il a annoncé avant la présidentielle de 2020, qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession pour un ’’3ème mandat’’. Le Rassemblement des Houphouetiste pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), parti de Ouattara parle lui, de 1er mandat de la troisième République.
Argument utilisé par chef de l’État Ivoirien, en plus de celui du décès d’Amadou Gon Coulibaly, son ex-Premier ministre qui avait été désigné au paravent candidat du Rhdp à la présidentielle de 2020. Armé donc de ces deux arguments, Alassane Ouattara a surpris le monde entier en se représentant pour un 3ème mandat de 5 ans à la tête de la République de Côte d’Ivoire. Et cette décision a causé une levée de boucliers au niveau des partis politiques de l’opposition. L’on a alors suivi le fameux appel à la désobéissance civile lancé le dimanche 20 septembre 2020, par l’ex-président de la Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié. « Face à la forfaiture, un seul mot d'ordre : la désobéissance civile », a déclaré Henri Konan Bédié, ce jour-là lors d’une rencontre qui a réuni les principaux partis de l'opposition au siège de sa formation politique, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) à Cocody à Abidjan. Suite à ces faits, la Côte d’Ivoire est tombée dans une période de crise, au terme de laquelle au moins, 80 personnes ont perdu la vie. Forts de cette expérience amère, les citoyens Sénégalais et ceux du monde souhaitent que Macky Sall n’opère pas lui aussi cette volte-face propre aux dirigeants des tropiques.
Bonne dégustation !!!
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