Actes de grand banditisme. Tels sont les faits reprochés à K. Ismaël âgé de 22 ans qui était devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le mardi 5 septembre 2024 pour répondre. À la barre, l’accusé a nié les faits.
Selon les déclarations de l’accusé à la barre, dans la nuit du 13 août 2024, il a pris la moto de son père à son insu autour de 22 heures pour aller acheter quelque chose au bord du goudron, sur le chemin de retour, il marque un arrêt dans son "grin ". Là-bas, un de ses amis du nom de S. Sanoussi lui demande la moto pour aller déposer quelqu’un. C’est plus tard, à en croire l’accusé que la moto s’est retrouvée à la police et qu’il a été interpellé. Il ne reconnait pas les faits d’actes de grand banditisme, notamment les faits de braquage à lui reprochés.
Cependant, cette déclaration ne va pas faire foi devant le Tribunal qui lui rappelle ses propos en enquête préliminaires à la police. En effet, l’accusé avait déclaré à la police qu’il a pris la moto de son père à son insu autour de 22 heures et est allé chercher S. Sanoussi et ils sont allés dans un maquis à Tampouy.
Des femmes agressées...
Autour de 5 heures du matin, ils ont quitté le maquis pour rentrer et en cours de route, ils ont dépassé trois femmes dans un six-mètre, et S. Sanoussi lui a dit de faire demi-tour. Arrivé au niveau des femmes, S. Sanoussi lui a dit de s’arrêter et a sorti un pistolet automatique pour agresser les femmes et a pu retirer le sac d’une d’entre elles qui contenait 2500 FCFA et un téléphone portable. Malheureusement pour eux, un véhicule a débouché dans le six-mètre tout phare allumé et ils ont alors décidé de prendre la poudre d’escampette. Les cris des femmes ayant alerté le conducteur du véhicule, celui-ci les prend en chasse. Dans leur course, les deux acolytes font une chute, S. Sanoussi se relève promptement et prend ses jambes à son cou tandis que K. Ismaël réussis à redémarrer la moto pour s’enfuir. Mais le conducteur de la voiture se relance à sa poursuite et arrive à le coincer dans un terrain marécageux et il fait une second chute, se relève et pour s’enfuir abandonnant ainsi la moto. La police est alertée et la moto est conduite au commissariat. Après enquête, la police arrive à identifier le propriétaire de l’engin, celui-ci est interpellé et confie que c’est son fils qui a pris la moto à son insu cette nuit-là pour sortir.
« C'est un délinquant », déclare le père de l'accusé .
L’accusé ne se reconnaît pas dans cette déclaration et martèle qu’il a prêté la moto à S. Sanoussi. Mais le Tribunal le fait comprendre qu’à la police, son père a affirmé qu’il en avait assez de lui, car il était un délinquant et a même demandé à la police de l’enfermer. Les déclarations du témoin, en l’occurrence le conducteur du véhicule, lu devant le Tribunal concorde parfaitement avec les déclarations de l’accusé à la police.
Pour le parquet, les faits sont établis et les déclarations de l’accusé à la police et celles du témoin sont assez concordantes. Pour ce faire, le procureur a demandé au Tribunal de déclarer l’accusé coupable des faits d’actes de grand banditisme et le condamner en répression à 11 ans de prison ferme assortis d’une période de sûreté de 6 ans et une amende ferme d’un million de FCFA.
Dans son verdict, le Tribunal a condamné l’accusé à 5 ans de prison ferme avec une période de sûreté de 3 ans ainsi qu’une amende ferme d’un million de FCFA.
Image illustrative
Sam S
Zoodomail.com
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