À la suite des explications des accusés à la barre dans le procès pour tentative de contrefaçon de signes monétaires qui implique B. Amada et 13 autres devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, le vendredi 20 septembre 2024, le parquet et les conseils des accusés ont pris la relève. Lisez-plutôt !
Pour le procureur, les faits sont suffisamment clairs contrairement à ce que les accusés veulent laisser croire, car ils savaient qu’ils n’avaient pas le droit de le faire et attendaient tous chacun à son niveau une contrepartie. Selon le parquet, les accusés ont confirmé que ce sont des billets de banque. Le procureur a affirmé que si les accusés étaient parvenus à leur fin, c’étaient beaucoup d’argent qu’ils allaient se faire. Pour cela, le parquet a demandé que les mis en cause soient déclarés coupables des faits qui leur sont reprochés. En répression, le procureur a requis 5 ans de prison ferme pour chacun d’entre eux.
Le conseil de S. Seydou dans sa plaidoirie a demandé la clémence du Tribunal pour son client. Et pour l’occasion a invité le Tribunal à s’appesantir sur la constitution de l’infraction, car selon lui, pour qu’il ait infraction, il fallait l’expertise de la BCEAO pour prouver que les billets noirs sont des signes monétaires contrefaits. Mais il note cependant que dans l’espèce, la BCEAO n’a pas été saisie et de conclure alors qu’il n’y a pas d’infraction et a plaidé la relaxe de son client. Pour lui, rien n’indique que les papiers noirs sont de l’argent, il estime même que son client a été escroqué.
Pour l’avocat de T. Moumouni, l’infraction n’est pas constituée car rien ne prouve que les billets noirs pourront faire objet de transformation pour être de la vraie monnaie. Il note également que la BCEAO n’a pas été saisie pour son expertise.
L’avocat de M. Adama quant à lui, a fait remarquer que son client n’avait pas l’intention de contrefaire des billets de banque, car il n’avait ni la technique, ni l’expertise. Mieux, selon lui, son client savait pertinemment qu’on ne pouvait rien faire avec les billets noirs. Seulement, il a profité de la situation pour se faire de l’argent. Il a également relevé l’absence de l’expertise de la BCEAO.
L’avocat de B. Amado a insisté sur le fait que les billets noirs ne constituent pas un moyen de paiement. Selon lui, ce ne sont que de vulgaires papiers donc son client n’a pas commis d’infraction et que celui-ci a même démontré que les billets ne sont pas de l’argent. Il a plaidé pour la relaxe de ce dernier.
Le conseil de D. Ousmane a souligné dans sa plaidoirie que son client a été constant tout au long de l’instruction et a reconnue les faits. Il a fait remarquer que son client a agi juste par naïveté et n’a joué aucun rôle dans l’affaire.
Le Tribunal a mis le verdict en délibéré pour le 27 septembre prochain.
Sam S
Zoodomail.com
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