Coup mortel sans intention de donner la mort sur une personne non encore identifiée et vol de moto. Tels sont les faits reprochés à O. Abel. Devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, où il a comparu le mardi 3 septembre 2024, l’accusé a nié les faits.
Les faits se sont produits sur un site d’orpaillage situé au Mali. À la barre, l’accusé raconte que ce jour-là, il avait fini de travailler et est allé se reposer. C’est là, que la victime est venue le menacer avec un couteau pour retirer son argent. L’accusé affirme que la victime l’a même coupé avec le couteau et il a pris la fuite et la victime l’a poursuivi, c’est ainsi qu’ils sont tous deux tombés dans un ravin. Il indique que c’est dans la chute que le couteau a poignardé la victime. Quand il a vu la victime baignant dans son sang, l’accusé confie qu’il a pris la fuite et est allé expliquer ce qui s’est passé à un vieux qui l’a conseillé de prendre la poudre d’escampette au risque de subir la vindicte populaire. C’est alors qu’il s’est emparé de la moto de la victime pour s’enfuir, mais dans sa fuite, il est arrêté par la police qui a demandé les papiers de la moto. Il explique à la police qu’il a demandé la moto pour ses courses et qu’il n’a pas pris les papiers avec le propriétaire. La police saisit la moto et le laisse partir. Il se retrouve à Ouagadougou, mais deux jours après, il est interpellé. Il a tenu a précisé qu’il n’était pas au courant que la victime a succombé et que c’est son patron qui l’a appelé pour l’informer.
Et au Tribunal de lui demander comment dans la chute, le couteau a pu poignarder la victime à l’épaule et au ventre ? L’accusé répond que lorsqu’ils sont tombés, ils ont roulé et c’est peut-être ainsi que la victime a été poignardée. Le Tribunal rappelle alors à l’accusé ses déclarations au parquet. En effet, devant le procureur, l’accusé avait affirmé avoir utilisé le couteau de la victime pour le poignarder à l’épaule. L’accusé reconnaît ses déclarations.
Le procureur dans son réquisitoire a expliqué que c’est sur la dénonciation de T. Moumouni faisant état de la mort au Mali d’un orpailleur à la suite d’une altercation avec O. Abel de nationalité Burkinabè qu’il a ouvert une enquête. Deux jours après, le présumé coupable en la personne de O. Abel a été appréhendé et n’a pas nié les faits. Selon le procureur, les faits sont caractérisés et il est constant qu’il y a eu altercation et l’accusé l’a reconnu. Pour le procureur, le vol de la moto est également établi, puisque l’accusé a indiqué avoir pris la moto de la victime pour s’enfuir. En répression, le parquet a requis 7 ans de prison, dont 24 mois ferme et un million de FCFA d’amende.
Le Tribunal dans son verdict a prononcé la relaxe de l’accusé pour les faits de coup mortel au bénéfice du doute. Mais l’a reconnu cependant, coupable des faits de vol et l’a condamné à 18 mois de prison et 500 000 FCFA d’amende le tout ferme.
Sam .S
Zoodomail.com
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