Elle a fait l’effet d’une bombe ! La publication de la liste des débiteurs de l’ONEA le 17 mai dernier suivie dans la foulée de celle de sa sœur jumelle, la SONABEL, le 20 mai 2024. Une liste de débiteurs qui a laissé bien songeurs beaucoup de Burkinabè, et d'interpellateurs sur le service public.
Ces clients logés dans la même zone, notamment le quartier huppé de Ouaga 2000 ont un dénominateur commun : celui de ne pas honorer leurs factures d’eau et d’électricité. C’est une catégorie de clients plutôt bien nantie qui nage dans îlot de richesse dans un océan de pauvreté. Comment en sommes nous arrivés là voila la question qui nous taraude tous l’esprit ?
Comment des particuliers aussi influents, soient-ils arrivent-ils à cumuler pour les plus « réglos » autant de factures impayées d’électricité et d’eau sans voir leur fourniture suspendue. Alors que le pauvre retraité M’b Tirogo à Kamsonghin qui cumule juste deux factures dont le montant n’excède guère 4000 FCFA est suspendue avec la plus grande des diligences.
C’est à croire qu’il y a deux catégories de Burkinabè, ceux qui sont au-dessus des lois de la République et ceux qui sont en dessous de ces lois.
Visiblement, des gens doivent rendre compte, car cette situation ne fera que creuser la fracture sociale. Elle pourrait nourrir le sentiment d’exclusion d’une frange de la société qui a juste le malheur d’être moins nantie.
Dans cette liste, on y retrouve quasiment toutes les grandes familles blindées de fric et dont les membres sont nés avec une cuillère en or dans la bouche. Des dynasties économiques et financières du pays, des sociétés minières, des hôtels, des hommes politiques ayant occupés de grandes responsabilités dans ce pays, des hôtels huppés et que sait-on encore.
Qu’est ce que lesdites sociétés qui éprouvent des difficultés pour assurer leurs missions de service public ont-elles faites pour recouvrer leurs créances auprès de ces mauvais payeurs.
Pourquoi, n’ont-elles pas suspendu leur fourniture d’électricité et d’eau comme elle le ferait pour le citoyen lambda. C’est à croire qu’ici au Faso, les moins nantis se saignent pour que les petits princes puissent vivre dans leurs palais et châteaux comme des pachas.
Zoodyinga
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