C’est un jeune homme tout confus qui était à la barre ce lundi 18 mars 2024 pour répondre des faits de consommation et de cession de stupéfiants. Il s’appelle A. B., étudiant en 2è année en génie civil, et en répondait des faits au Tribunal de grande instance Ouaga 1 .
Le prévenu n’a pas nié les faits de consommation, sauf de cession. Il est étudiant, bien vrai, mais aussi, se procure de la Marijuana de temps en temps pour pouvoir se réviser tranquillement ses cours, quand il se retrouve seul à la maison.
Les faits sont que dans la nuit du 07 mars dernier, il est allé acheter du cannabis, à hauteur de 4 000 FCFA. Il revient dans leur lieu de causerie entre amis, qui sont devant la cour d’un autre ami, et, ils commencent à enrouler des joints pour fumer. C’est là qu’ils seront surpris par la police. Ils étaient au nombre de 07 jeunes gens. Si les autres, qui avaient leur drogue dans la poche ont pu s’en débarrasser, il sera le seul à être pris avec six « boules » de marijuana.
Il explique qu’il les avait dans son sac d’école, donc n’a pas pu faire comme les autres. Il est ainsi appréhendé, puis entendu et déféré au parquet, pour ensuite se retrouver à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco).
Il reconnait cependant qu’il a commis une grave faute. Il explique que dès son arrestation, il n’a pas voulu que sa mère soit au courant de l’affaire, car elle vit dans la Région de l’Est et lui envoie son argent du mois pour ses petits besoins, bien qu’il ait son oncle comme tuteur à Ouagadougou, et c’est cet argent qui sert à acheter la drogue.
Il raconte aussi qu’il a collaboré avec la police, en allant indiquer l’endroit où il s’est approvisionné, et regrette franchement s’être adonné à la consommation de Marijuana, pendant que sa mère se saigne pour ses études et ne serait pas fière de lui en apprenant cette affaire.
Le procureur, après analyse, estime que le prévenu n’est pas coupable de cession, car six « boules » ne peuvent être cédées, surtout que celui-ci dit qu’il peut faire au moins un mois et demi avec la dope. Il requiert qu’il soit condamné à une peine de Travaux d’intérêt général (TIG) de 300 heures.
Le Tribunal, après la réquisition du procureur, a demandé l’avis du prévenu et son dernier mot sur cette réquisition. Il n’y comprenait rien, évidemment, et la présidente du Tribunal lui a expliqué qu’au lieu d’aller à la Maco, il sera placé dans un service de l’Etat, où on lui donnera des tâches à faire lors des heures creuses où il n’a pas de cours, ou bien, les week-end. Et il sera tenu de le faire, sinon il reviendra en prison. Le prévenu, après avoir compris cette réquisition a répondu qu’il est « pleinement » partant pour cela, que d’aller en prison.
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Le délibéré est pour ce 25 mars prochain.
Image illustrative
F.TAPSOBA
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