
Le mardi 1er avril 2025, O. Aimé a comparu devant le Tribunal de grande instance de Ouaga 1 pour répondre des faits de dégradation volontaire de biens et de vol ou soustraction frauduleuse de tables-bancs appartenant à Mme Yaméogo. Le prévenu a nié les faits.
En 2019, O. Aimé, intéressé par l’immobilier de Mme Yameogo, a envisagé d’ouvrir un établissement scolaire avec six classes. Cependant, cette initiative a entraîné un contentieux entre les deux parties concernant un arriéré de loyer de plusieurs millions de F CFA. En janvier 2025, O. Aimé a été mis sous mandat de dépôt pour avoir enlevé les portes et les tables-bancs de l’établissement scolaire.
Lors de l’audience, le prévenu a expliqué avoir réceptionné un local en mauvais état, avec seulement quelques tables-bancs dans les salles. « J'ai restauré entièrement les classes et réparé les tables-bancs », a-t-il déclaré. Interrogé par le Tribunal, le prévenu a confirmé que Mme Yameogo était informée de ses actions. « Quand vous avez enlevé les portes et les tables-bancs, Mme Yameogo était-elle informée ? », a demandé le Tribunal. « Oui », a répondu O. Aimé, précisant qu’il avait agi en raison des vols qui s’étaient produits dans l’établissement, après le départ du vigile. Il a expliqué qu'il a dû emporter les portes et les tables-bancs pour les mettre en sécurité chez lui.
Abus de confiance
Dans ses réquisitions, le procureur a estimé que le prévenu avait pris un risque en arrachant les portes et en emportant les tables-bancs sans l'accord de la victime. Le procureur a requalifié les faits de vol ou soustraction frauduleuse de biens appartenant à autrui en abus de confiance, et l’autre infraction la dégradation volontaire des biens immobiliers . Il a requis une peine de 24 mois de prison avec une amende d'un million de F CFA, le tout assorti de sursis.
L’avocat de la défense a argumenté que son client O. Aimé n’avait eu que l’intention de sauver le lieu. Selon lui, enlever une porte ne constitue pas une destruction de bien, et il a demandé une relaxe pour infraction non constituée.
Pour la position de partie civile, représentant Mme Yameogo, bien que la victime soit absente lors du procès, a simplement demandé la restitution des portes et des tables-bancs disparus.
Le verdict a été mis en délibéré le 8 avril 2025.
S.Soubila
Zoodomail.com
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