Devant le Tribunal : deux arnaqueurs appâtent des filles dans des maquis et disparaissent avec leur sac-à-mains

Mademoiselle Z. Yonaba a été victime de vol dans un maquis de la ville de Ouagadougou, en mars dernier. Ses voleurs et celle-ci se connaissent, puisqu’ils partageaient la même table et, même que c’est eux qui l’ont invitée. Il s’agit des sieurs S. Mady et D. Kader. Deux autres personnes sont poursuivies pour des faits de recel, et il s’agit de D. Issouf et D. Latif. Tous étaient à la barre pour en répondre des faits, le vendredi 25 août 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga 1 .

La victime n’était pas présente, sauf une autre qui a aussi été lésée par les deux accusés de vol. Mais il demeure, selon le procès-verbal d’audition, que demoiselle Yonaba a connu Mady, dans une station-service aux environs de la Patte d’Oie. Ils se sont échangé les numéros de téléphone, puis, se rencontraient de temps à autre pour prendre un pot. Mais un jour du mois de mars, les choses vont mal tourner. Mady et son acolyte, Kader, invitent Yonaba dans un maquis et ils boivent et mangent ensemble. Plus tard, elle veut manger un deuxième poulet, et va chez le grilleur pour la commande. C’est là que les deux acolytes profitent dérober son sac-à-mains, et, s’en vont. Le sac contenait ses papiers d’identité, la somme de 225 000 FCFA ainsi que deux téléphones portables. 

Elle se rend ensuite à la gendarmerie où elle dépose plainte, puis Mady est interpellé, qui dénonce par ailleurs son acolyte Kader, ainsi que celui à qui il a vendu les téléphones, qui est D. Issouf et vendeur de téléphones et accessoires. 

Lors de la perquisition du domicile de Mady, les gendarmes découvrent le sac-à-mains de la victime, ainsi que d’autres pièces d’identité de cinq autres filles. 

Plusieurs filles ont été appâtées de la sorte

Le comble est que toutes ces filles-là ont été grugées de la même manière. Car elles ont été appâtées, puis les deux larrons sont repartis avec leurs sacs contenant leur argent et leurs téléphones portables. 

Une seule était présente comme victime. Il s’agit de K. Assana, qui était assise au maquis de sa grande-sœur, quand les deux prévenus sont arrivés. Ils se font servir, ainsi que les deux demoiselles, puis envoient Assana acheter de la viande grillée à hauteur de 4 000 FCFA. Celle-ci leur faisant confiance, et comme sa sœur aussi était assise sur la même table, s’en va. Peu après, la fillette de sa sœur entre à l’intérieur du maquis, et elle va la chercher, car très bas en âge. Elle sortira et retrouvera que son téléphone a disparu, ainsi que le sac à mains de Assana, et, les deux acolytes aussi. 

Assana raconte que c’est à la gendarmerie qu’elle a retrouvé sa Carte nationale d’identité burkinabé (Cnib) qu’elle avait mis sous le couvercle de son téléphone Infinix. Elle déclare qu‘elle a perdu en tout 210 000 FCFA rien que pour ses deux téléphones. Sa sœur réclame la somme de 125 000 FCFA aussi pour son téléphone. 

Par ailleurs, le procès-verbal d’une serveuse dans un maquis et dont on a retrouvé la Cnib chez Mady dit qu’elle a aussi été victime des deux acolytes dans son lieu de travail. 

Les poursuites...

Toute chose qui réconforte le procureur dans ses poursuites. Quant aux deux poursuivis pour recel, Issouf, le vendeur de portable, explique qu’il a acheté deux téléphones à 75 000 FCFA avec Mady, qui lui a expliqué que sa fille était malade et qu’il avait besoin d’argent. Et comme ils sont dans la même zone et se rencontrent souvent, il l’a aidé. Il a même pris le soin de prendre les références de sa Cnib. Quant à Latif, le second receleur, il raconte qu’il va dans le même kiosque à café que Mady, et y a oublié son téléphone. Donc, c’est en rentrant le soir qu’il est allé chercher, alors que celui-ci l’avait utilisé pour donner rendez-vous à demoiselle Yonaba, ce jour-là. Bien que le procès-verbal dise qu’il a reçu la somme de 25 000 FCFA, il raconte que c’est sous la torture qu’il a dû s’accuser. 

Le procureur a requis la peine de prison de 60 mois dont 36 ferme contre Mady et son acolyte et une amende de 500 000 FCFA avec sursis. Quant aux deux présumés receleurs, il requiert la peine de prison de 36 mois dont 24 fermes, ainsi qu’une amende de 500 000 FCFA. Le délibéré est pour ce 1^erseptembre prochain.  

 Image illustrative

N.T

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