Cinq femmes, toutes de nationalité étrangère, étaient devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 le mardi 14 novembre 2023 pour répondre de faits de traite de personnes et de proxénétisme.
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Tout est partie d’une fille, Laure, au quartier Rimkiéta de Ouagadougou, qui s’est plainte au commissariat de police contre Abigaël, avec qui elle vit. C’est de là que sont venues les investigations, puis 05 femmes ont été entendues pour des faits de traite de personnes et d’incitation au proxénétisme. Les prévenues, leur faisaient travailler et leur infligeaient des chantages qu’elles ne pouvaient pas supporter.
Sans trop entrer dans les détails, certaines des cinq prévenues femmes reconnaissent qu’elles font venir les filles du Nigéria, pour la somme de 400 à 450 000 FCFA. Celles-ci doivent rembourser le montant de 1, 5 million FCFA ou plus, en retour, quand elles viendront au Burkina pour « travailler ».
Il s’agit tout simplement de la prostitution, puisque celles-ci y officient depuis leur pays.
Dans les débats, il se trouve que des choses assez mystiques sont ressorties. Car le président du Tribunal explique que les victimes, plus d’une vingtaine, racontent qu’elles sont venues au Burkina, doivent travailler pour celles qui les ont emmenées, mais aussi, chose assez curieuse, on leur tond la tête, les poils du pubis et taillent leurs ongles, que les proxénètes gardent par-devers elles. Celles-ci leur expliquent qu’en cas d’entourloupes, un mauvais sort leur sera lancé et elles deviendront folles. Les victimes n’étaient cependant pas présentes, à la barre.
Mais certaines prévenues ont reconnu les faits. Selon celles-ci, il s’agit d’une intimidation, afin que les recrues ne disparaissent pas avec leur argent. Le pire est que les documents d’identité des filles étaient aussi confisqués, si bien qu’elles ne peuvent pas se déplacer en toute liberté.
Parmi les cinq femmes, le Procureur a requis la relaxe pour infraction non constituée contre dame B , car elle est arrivée avec Laure, par le biais d’une certaine Princess pour des ventes de vêtements. C’est par ailleurs par Laure que cette affaire a été découverte, puis chacune s’est retrouvée à faire autre chose puisqu’après avoir découvert que c’était de l’arnaque, mais elles doivent cependant payer pour le prix que leur mentor a payé pour leur arrivée, soit plus de 400 000 FCFA.
Pour une autre, le Procureur requiert la peine de prison 18 mois dont 06, fermes, ainsi qu’une amende de 500 000 FCFA ferme. Cela pour proxénétisme, car elle n’a pas été complice et ne fait pas partie de la traite de personnes. Elle a tout simplement hébergé ses compatriotes.
Par contre, le Procureur a requis contre les deux dernières la peine de prison de 36 mois, dont 18, fermes, ainsi qu’une amende de 01 million FCFA ferme. Car celles-ci faisaient venir les filles, les hébergeaient et leur faisaient payer des sommes d’argent. Pire, celles-ci devaient aller « travailler » même si elles sont en période de menstruation, selon le procès-verbal d’audition de la police qui a été lu par le président du Tribunal…
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Image illustrative
Y.D
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