Roger T. est poursuivi pour des faits d’attentat à la pudeur, et devait s’en expliquer le vendredi 15 septembre 2023 devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1.
Il s’agit d’une affaire qui a eu lieu entre frères, sœurs et cousins qui partagent la même concession. Et dans cette cour se trouve Campbelle T, une fillette de moins de 10 ans. C’est avec celle-ci que toute cette affaire d’attentat à la pudeur est arrivée.
Selon les explications du prévenu, sieur Roger T, il vit dans la cour des parents de la soi-disant victime, cela depuis des années. Il travaille dans les télécommunications, mais il arrive souvent que les affaires soient en berne.
Un jour, pendant qu’il était de passage dans la cour, il aperçoit Campbelle et d’autres enfants du quartier dans un recoin de la cour en train de se faire des choses. En fait, il raconte que la fillette était en train de faire des fellations à ses petits amis, et il les a surpris. Il va ensuite expliquer l’affaire aux parents adoptifs de Campbelle, puisque sa mère vit en province avec un autre homme, et les choses commencent à dégénérer.
Selon les explications de la tante et tutrice de Campbelle, un jour, elle a surpris une causerie entre les enfants, qui disaient en substance que Roger, le prévenu, a demandé à la fillette de lui faire une fellation, comme il l’avait vu le faire avec les autres enfants, sinon il allait tout raconter à ses parents adoptifs. Et c’est ce qu’elle a fait, cela à maintes reprises. Ainsi donc est née cette affaire de plainte portée contre Roger T.
La tante explique que dans la cour, Roger est comme un père éducateur des enfants. Elle était étonnée que celui-ci soit accusé de choses pas catholiques par les enfants, dans leurs causeries qu’elle a entendues.
Elle raconte ensuite que la fillette lui a raconté des choses du genre des fellations, et une tentative de pénétration, aux derniers jours avant la plainte, car elle revenait de la catéchèse, puis Roger, qui avait déménagé à quelques encablures de la cour, lui a appelé et ordonné de se déshabiller, pour ensuite essayer de la pénétrer par le v°gin. Sauf que ses pleurs ont inquiété l’intéressé, qui a dû suspendre son projet.
Des enfants en train de regarder des pornos
Mais il se trouve que dans cette affaire, où chacun a sa version des faits, Roger raconte qu’il a surpris les enfants dans des situations qui ne sont pas dignes de gens de bonne éducation. Non seulement les garçons du voisinage faisaient voir des vidéos pornographiques aux fillettes, mais ensuite les incitaient à leur faire la même chose, dont les fellations et autres pénétrations. Il en a parlé souvent aux parents, mais il se trouve que c’est lui qui est devenu le bouc émissaire, ou bien, le dindon de la farce, car tout se remontera contre lui, alors qu’il pensait donner une bonne éducation à Campbelle, qui est dans la même cour que lui avec ses parents adoptifs, et, dont il voulait du bien en lui demandant de se méfier de ses amis garçons du voisinage qui risquent de la pervertir.
Dans cette affaire, aussi, le prévenu explique qu’il a eu ouïe de cette accusation d’attentat à la pudeur par WhatsApp. Car il a reçu un message audio d’un certain Romuald T., proche de la fillette qui lui dit qu’il abusait de Campbelle et qu’il allait lui revenir afin qu’il paie pour ses actes. L’oncle de la fillette, qui est dans la même cour, est approché par Roger, le prévenu, afin de tirer les choses au clair. Celui-ci se débine pendant un long temps, soit plusieurs jours, prétextant des voyages ou missions.
Le prévenu explique qu’à force d’insister, l’oncle, Jules T. a fini par lui demander si c’était la force que Roger voulait lui faire pour qu’ils se rencontrent par rapport à cette affaire d’attentat à la pudeur.
Mais il demeure que les deux ne se sont pas rencontrés. La mère de la fillette, qui vit en province, apprend les rumeurs, puis la tante et tutrice, femme de Jules, l’oncle en question, posent plainte contre le prévenu.
Dans cette affaire, le Tribunal et le Procureur ont cherché à savoir si Roger a été vu en compagnie de Campbelle. En plus, les allégations ont été faites par des enfants et amis de Campbelle, ont-ils cherché à savoir ? Et la réponse est négative. Car aucun parent n’a constaté de visu ce que les enfants ont raconté, sinon des supputations.
Dans sa réquisition, le procureur estime néanmoins que le prévenu est coupable des faits qui lui sont reprochés, et requiert la peine de prison de 24 mois et une amende de 500 000 FCFA avec sursis contre le celui-ci. La défense est venue en renfort pour expliquer que lors de l’audition de Campbelle, à la police, et dans le procès-verbal d’audition, celle-ci raconte qu’elle n’a jamais eu de contact physique avec le prévenu. Le délibéré est pour ce 22 septembre prochain.
Zoodomail.com
- Log in to post comments