Devant le Tribunal : «Je reconnais mon tort », déclare l'accusé

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Devant le Tribunal

N. Abdoul Fatao, vendeur d’animaux de son état, était devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 le mardi 22 octobre 2024 pour répondre des faits d’abus de confiance en l’espèce pour avoir détourné 5 bœufs au détriment de B. Moussa. À la barre, l’accusé a partiellement reconnu les faits. 


Courant 2024, B. Moussa, éleveur, confie 5 bœufs à N. Abdoul Fatao pour vendre. Cependant, après la vente, N. Abdoul Fatao ne retourne pas l’argent au propriétaire des bœufs. 
À la barre, l’accusé explique que la victime l’a appelé pour lui dire qu’il avait de bœufs à vendre. Mais sur place, B. Moussa lui fait savoir qu’en fait, il voulait acheter des bœufs pour faire de l’embouche. Il remet 225 000 FCFA pour l’achat de 3 bœufs selon les déclarations du prévenu. Plus, 325 000 et 350 000 FCFA pour l’achat de deux bœufs également. À en croire l’accusé, la victime l’a appelé deux mois plus tard pour dire qu’il voulait vendre les bœufs qu’il avait acquis, on était à 17 jours avant la Tabaski, foi de l’accusé. N. Abdoul Fatao se rend chez la victime et lui fait comprendre qu’il n’avait pas de liquidité pour payer, mais, s’il veut, il va les prendre, vendre et revenir payer le lendemain de la Tabaski. L’affaire est donc conclue.

 L’accusé indique que B. Moussa lui a vendu les 5 bœufs que lui-même avait payé à 900 000 lui donner à 2 millions 350 mille FCFA. En plus des bœufs, N. Abdoul Fatao a indiqué qu’il avait une dette de B. Moussa qui s’élevait à 700 000 FCFA, ainsi en tout, il devait à la victime 3 millions 050 mille FCFA. 
Après la fête de Tabaski, l’accusé ne fais pas signe à B. Moussa et ne répond pas à ses appels. Celui-ci décide de porter l’affaire à la police et N. Abdoul Fatao est interpellé. Il explique aux juges qu’après avoir reçu les bœufs, il a réussi à vendre trois bœufs et étant donné que la Tabaski n’était pas encore arrivée, il a pris l’argent, acheter d’autres bœufs pour vendre en Côte d’Ivoire, mais il a fait faillite. 

 

Des faits d'abus de confiance...


Et au procureur de lui faire observer qu’il n’avait pas le droit de prendre l’argent de la vente pour mettre dans une autre affaire. Pour le procureur, dès lors qu’il avait réussi à vendre les trois bœufs, il devrait remettre l’argent à B. Moussa. L’accusé reconnait son tort. Il explique qu’il avait l’habitude de travailler de la sorte seulement que pour cette fois, il a fait faillite. Il a promis remboursé l’argent des bœufs et qu’il a même remboursé une partie de l’argent. 
À en croire le parquet, N. Abdoul Fatao s’est rendu coupable des faits d’abus de confiance, car il a utilisé l’argent de la vente des bœufs à des fins personnelles. À ce titre, le procureur a requis que l’accusé soit maintenu dans les liens de la prévention. En répression, le parquet a requis 36 mois de prison dont 24 mois ferme et une amende d’un million de FCFA dont 500 000 FCFA ferme. 
Dans son verdict, le Tribunal a condamné N. Abdoul Fatao à 24 mois de prison, dont 6 mois ferme et une amende de 500 000 FCFA avec sursis. Le Tribunal a, par ailleurs reçu la constitution de partie civile formulée par B. Moussa et a condamné l’accusé à lui verser la somme de 1 million 670 mille FCFA constituant le montant des 3 bœufs vendus et 200 000 FCFA au titre des dommages et intérêts ainsi qu’une contrainte judiciaire de 6 mois. 


Sam S
Zoodomail.com 
 

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