Mali : le budget des élections réapparaît dans le projet de loi de Finances 2025

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Retirés in-extremis de la loi de finances 2024, les frais liés à l’organisation des élections générales réapparaissent dans le projet de loi de Finances pour l’exercice 2025 qui se trouve sur la table du Conseil National de Transition (CNT). Le nouveau budget électoral est en hausse de 10 milliards de FCFA par rapport à celui de 2023.

L’Organe législatif, en place depuis décembre 2020, a ouvert, lundi 7 octobre 2024, sa session budgétaire, qui examinera le projet de loi de Finances pour l’exercice 2025. Ce projet de texte, adopté en conseil des ministres, à la mi-septembre 2024, par le gouvernement fait la répartition des budgets entre les institutions et les organismes étatiques.

Le projet de document, élaboré par le ministère de l’Economie et des Finances puis soumis à l’examen du CNT, acte la réinsertion des frais liés à l’organisation des élections générales. Le montant alloué aux «dépenses électorales» s’élève à 80,750 milliards de FCFA, selon le projet de texte, consulté par «NouvelleAfrique». Un coût en hausse par rapport à 2023 où la loi de finances prévoyait 70,750 milliards de FCFA pour les mêmes dépenses électorales, soit une augmentation de 10 milliards FCFA.


Un extrait du projet de loi de Finances pour l’exercice 2025
Le budget des élections fait ainsi son retour dans le projet de loi de Finances après son retrait de celui de 2023. Abdine Koumaré, Vice-président de la commission Finances du CNT, avait confirmé, le 14 décembre 2023, ce retrait des dépenses électorales à l’issue de l’adoption par l’Organe législatif du projet de loi de Finances 2024.

Une hausse du budget de l’AIGE

En plus de la réinscription des frais liés aux élections, le budget de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) va connaître une augmentation. Son enveloppe passera, selon le projet de loi de finances, de 4,935 milliards FCFA à 6,093 milliards de FCFA.

Si les coûts des élections réapparaissent, les dates de la tenue des scrutins demeurent méconnues. En effet, la présidentielle, initialement prévue pour février 2024, a été officiellement reportée, en septembre 2023. Un an après cette annonce faite le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’Etat, Porte-Parole du gouvernement, aucun nouveau calendrier électoral n’a été dévoilé ni par le gouvernement ni par l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) même si cette agence se dit «prête techniquement et organisée à aller aux scrutins».

De façon globale, le budget d’Etat 2025 est arrêté en recettes à 2 648,900 milliards de FCFA et en dépenses à 3 229,886 milliards de FCFA. Il présente un déficit budgétaire global de 580,986 milliards de FCFA contre 682,869 milliards de FCFA dans la loi de Finances rectifiée 2024, soit une diminution de 14,92%.

MC/NouvelleAfrique

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