Le Café/Modification de la charte : des assises à couteaux tirés ?

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Assisses nationales

Jamais la convocation d’assises nationales n’aura fait couler autant d’encre de salive dans notre pays, mais c’est peu de le dire que l’enjeu en valait la chandelle.

Comme si l’importance de l’enjeu ne suffisait pas pour réunir les forces vives de la nation, ces assises qui se voulaient participatives et consensuelles se sont finalement tenues sur fond de polémiques et sans la participation de l’ensemble des forces vives de la nation. 

Qu’à cela ne tienne, ce jamborée dont le plat de résistance était la modification et l’adoption de la charte de la Transition a bel et bien eu lieu dans un climat pas des plus sereins. 

L’accessoire suivant le principal : la prolongation de la transition était le point le plus saillant, le plus attendu de ces assises.  Sans surprise, donc, IB rempile pour 5 ans, en sus, il devient désormais, le président du Faso. La cerise sur le gâteau, au terme des 5 ans, IB tout comme le Premier ministre et le Président de l’ALT sont éligibles aux élections présidentielles. 

Voici les principales conclusions de ces assises nationales. La montagne, a-t-elle accouché d’une souris ? 

Pour sûr, la modification et l’adoption de la Charte sont passées comme une lettre à la poste. Certes, d’importantes avancées ont été enregistrées sur le plan de la lutte contre le terrorisme avec en plus un renforcement sans pareil des capacités opérationnelles des FDS. 

Ces avancées peuvent justifier en partie la prolongation du bail de IB de 5 ans. Toutefois, ces assises qui devaient réunir les forces vives de la nation les a consacré leur division sur de grandes décisions relatives à la vie de la nation et l’avenir du Burkina Faso. 

Ceux qui ont refusé de déférer à la convocation de ces assises seront-ils disposés à accompagner cette transition ? Vont-ils ramer à contre courant ? Ces conclusions, n’ouvrent-elles pas un nouveau front interne ? 

Assisterons-nous à une polarisation de la classe politique ? Voila autant de questions, voire d’inquiétudes qui hantent les burkinabè. 

Arriverons-nous à bout du terrorisme, à reconquérir l’intégralité du territoire dans ce climat de paix fourrée entre les forces vives de la nation? Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite .

PH.Présidence du Faso

Zoodyinga

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