Le 11 mars 2025, le verdict du procès de I. Salfo a été rendu. Accusé d’usurpation de titre, d’usurpation d’identité et d’escroquerie aggravée, le prévenu a été reconnu coupable des trois chefs d’accusation. Il a été condamné à 60 mois de prison et à une amende d’un million de FCFA, la peine étant ferme. En outre, le Tribunal a déclaré recevable la constitution de partie civile déposée par l’ensemble des victimes.
Les faits reprochés à I. Salfo
Le 4 mars 2025, I. Salfo comparaissait devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits d’usurpation de titre, d’usurpation d’identité et d’escroquerie aggravée. Le prévenu avait escroqué 12 victimes pour un montant total de plus de 11 millions de FCFA.
Son mode opératoire était quasi identique dans tous les cas : il se faisait passer tantôt pour un certain T. Ablassé, tantôt pour T. Alidou, prétendant être un chef douanier à Ouaga Inter. Il prétextait l’organisation d’une vente aux enchères de produits saisis par la douane et proposait son aide pour l’acquisition de ces produits. Après avoir encaissé l’argent, il demandait aux victimes de lui fournir des copies de leur carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) pour les formalités de dédouanement.
Ces copies étaient ensuite utilisées pour obtenir des puces Orange et créer des comptes Orange Money. L’argent escroqué était transféré sur ces comptes. Le prévenu a procédé ainsi de juillet à novembre 2024, arnaquant principalement des tradipraticiens dans diverses localités du pays.
Constitution de partie civile et remboursement des victimes
Le Tribunal a déclaré recevable la constitution de partie civile formulée par les victimes. En conséquence, I. Salfo est condamné à rembourser les sommes escroquées et à verser 1 Franc symbolique à l’État. La décision du Tribunal met ainsi un terme à un dossier où la justice a été rendue en faveur des victimes de l’escroc.
Ahmadou SERIGNE
Zoodomail.com
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