Ceci est une réflexion du président de l'association jeunes faiseurs de paix, parvenue à Zoodomail.com
. Le paysage religieux du Burkina Faso est riche et diversifié. Cette diversité, qui devrait être une source de richesse et d'ouverture, est trop souvent instrumentalisée pour attiser les haines et les divisions ces récentes années. De plus en plus, l'intolérance religieuse prend de l'ampleur et met à mal la cohésion sociale durement bâtie par les devanciers, nos pères qui nous ont légué ce beau pays en héritage.
Pourquoi des leaders religieux ou des fidèles ou adeptes se sentent obligé de parler ou de dénigrer d'autres religions ces récentes années ? Que s'est-il passé ? Qu'avons nous manqué ? Le Burkina ? Ce pays jadis toisé comme exemple...
Nous savons tous que les débats religieux, lorsqu'ils dégénèrent en querelles stériles et en attaques personnelles, représentent un véritable danger pour notre cohésion sociale.
Il est crucial de distinguer un débat religieux d'un dialogue interreligieux. Le premier cherche à imposer une vérité, à convaincre l'autre de l'erreur de ses croyances. Il est souvent empreint de jugement et de mépris, et peut conduire à la radicalisation et à la violence. Le dialogue interreligieux, au contraire, est un espace d'échange où l'on s'écoute, où l'on cherche à comprendre les différentes perspectives, et où l'on célèbre nos points communs.
Chacun a le droit de croire en ce qu'il veut et d'exprimer sa foi. Mais ce droit s'arrête là où commencent les droits des autres. Dénigrer une religion, c'est attaquer ceux qui la pratiquent, c'est semer la discorde et la haine. Nous devons tous apprendre à respecter les croyances des autres, même si elles diffèrent des nôtres.
Le climat actuel est tendu, et les discours de haine se multiplient. Il est urgent de réagir. En tant que jeunes, nous avons un rôle essentiel à jouer. Nous devons être les acteurs du changement, les bâtisseurs d'un avenir où la diversité est célébrée et où la paix règne.
Hermann GUINGANE
Président de l'Association Jeunes Faiseurs de Paix.
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