Devant le Tribunal : une moto volée au sein du Tribunal du travail fait des vagues avec un détenu en placement

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Devant le Tribunal

E. Kafando est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation. Il s’agit  d’escroquerie, de recel, de vol et de menaces sous conditions. Il en répondait des faits ce lundi 11 mars au Tribunal de grande instance Ouaga 1 . 

Kafando a été condamné en l’an 2022 pour abus de confiance portant sur la somme de plus de 90 millions FCFA au détriment de son frère. Il fait des mois à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco), puis, bénéficie ensuite de corvées externes. Vu qu’il est assidu, l’on décide de le mettre en placement. Il jouissait donc de sa liberté, mais était tenu de se présenter au lieu où il a été affecté tous les jours ouvrables. Et le placement a été au sein du Tribunal du travail, pour ses corvées. Mais il se trouve que bien que celui-ci bénéficie de toutes ces faveurs, il va continuer dans une mauvaise lancée. 

Pour les faits d’escroquerie, il est approché un jour par un monsieur qui souhaite que son fils bénéficie aussi d’un placement. Il promet à celui-ci de l’aider, puis, lui fait débourser la somme de 95 000 FCFA,  cela à tempérament et au bout de deux jours. Sauf que cette affaire a foiré, puisque le délai donné par Kafando pour le placement du fils n’a pas été respecté. 

La victime se voit donc dans l’obligation de porter plainte contre celui-ci au Commissariat central de police de Ouagadougou (Ccpo), puis, bien qu’il ait essayé de rembourser l’argent, il demeure que ce n’est pas ainsi que l’on obtient une mise en placement au sein de la Maco. Secundo, il est poursuivi pour recel, parce qu’il a été retrouvé en sa possession une moto. Il prétend que c’est celle d’un ami qui est parti pour une mission et qui lui a laissé l’engin pour ses déplacements, le temps qu’il revienne. Sauf que cette moto a été fichée parmi les engins volés, et cet ami, un certain Sama, n’a jamais été retrouvé.  En ce qui concerne les faits de vol et de menaces sous conditions, il s’agit d’une victime, E.C., qui travaille au sein du tribunal du travail. Il connait bien Kafando, qui y a été placé en corvée. Il raconte que c’est ce 04 décembre dernier qu’il est arrivé à son service. Il gare sa moto dans l’enceinte de la cour, comme d’habitude, et est rejoint quelques minutes plus tard par le prévenu qui vient lui parler de lui trouver un travail qui peut lui faire avoir un peu d’argent, car c’est « corsé ». Il l’écoute au bout d’une minute à peu près, et rentre pour travailler, car étant pressé. 

A la descente, plus de moto…

C’est après 16 h qu’il descend du travail et va constater au parking de l’administration que sa moto a disparu. Il n’y comprend rien, et va se renseigner auprès des agents de la Garde de sécurité pénitentiaire (Gsp). Ceux-ci essaient de regarder dans leur caméra de surveillance, pour ensuite voir celui qui est sorti avec la moto. Celui-ci portait un cache-nez, avec la même corpulence que Kafando, entre autres traits. Bien avant, E.C. avait déjà fait une déclaration de vol au sein du commissariat. 

Dans les enquêtes, Kafando est interrogé par la police. Et pendant son interrogatoire, E.C. est appelé pour des formalités. Il y trouve donc Kafando. Celui-ci lui demande pourquoi il l’a fait arrêter, mais la victime explique tout simplement que c’est la police dans ses enquêtes, sinon il n’a demandé d’arrêter personne. 

E.C., après avoir regardé l’enregistrement sur la caméra de surveillance, demande ensuite à la police si le suspect l’avait aussi visionné. C’est là qu’il lui montre l’enregistrement, et Kafando explique que si c’était ainsi, il ne servait à rien de le faire venir au commissariat, parce qu’il sait que c’est un certain Maïga, qui est un détenu mis en placement, mais qui a fini de purger sa peine, qui a fait le coup. Il se plaint et menace la victime en lui disant que si c’est comme cela, ce problème est petit, car un autre plus grave peut lui arriver. 

Dans la vidéo, et selon la victime qui connait bien Maïga, puisque celui-ci était au sein du tribunal du travail, ce n’est pas lui. Car Maïga est petit de taille, par rapport à celui qui est ressorti de la vidéo, et aussi, il a été libéré deux mois avant les faits. Il ne peut donc se retrouver à faire des choses au sein du palais.

En tous les cas, le procureur estime que Kafando est coupable des faits qui lui sont reprochés. Il requiert la peine de prison de 05 ans et une amende d’un million FCFA, le tout ferme, pour un récidiviste qui, non seulement a bénéficié d’une mise en placement, mais n’en a cure de tout cela. La victime, quant à elle, réclame la somme de 900 000 FCFA pour sa moto volée qui n’a pas été retrouvée, jusque-là. Délibéré au 18 mars prochain. 

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