Devant le Tribunal : le prévenu a été constant sur toute la ligne...

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Devant le Tribunal

Kader Z. est un jeune homme qui comparait pour des faits de vol d’un téléphone portable et de recel d’une moto. Il en répondait des faits, le mardi 05 décembre 2023, au Tribunal de grande instance Ouaga 1. 

 

Dès l’entame, le prévenu est attiré par sa taille et son aspect physique, par le président du Tribunal. Il demande quel âge avez vous  ?  .

« Je ne sais pas », répond le prévenu. « Vous êtes né quand ? », mais le prévenu donne toujours la même réponse. Le président du Tribunal pense alors qu’il vaut mieux trouver des proches de celui-ci, afin de savoir son âge, car non seulement, il est petit de taille, mais aussi, est assez jeune, par son faciès.

Pendant que le Procureur cherchait à retrouver ses proches par des questions, où il raconte qu’il vit à Yamtenga avec sa grand-mère et est venu de Ziniaré pour chercher un emploi qu’il a eu dans une compagnie de transport de la place comme apprenti-chauffeur, le Tribunal découvre dans le dossier que Kader avait été conduit devant la juridiction en charge de la section pour enfants, qui s’est déclarée incompétente.

Le procès pouvait donc continuer. Kader explique qu’il vient dans la cour d’une école que fréquentent ses amis, dont un certain Ridwane. Car quand il finit son travail, il dort dans le car de transport et vient de les y retrouver. C’est ainsi qu’un matin du mois de juillet 2023, il s’y est rendu vers 07 h du matin, pour les attendre, étant donné que leur cour est juste à côté. Plus tard, Ridwane et les autres arrivent. Il demande leur moto pour aller  chercher à manger, puis, revient trouver que ses amis ne sont plus sur les lieux. Il voit ensuite arriver un vigile et une autre personne. Celui-ci l’accuse d’être de complicité avec des jeunes qui l’ont braqué et sont partis avec son téléphone portable haut de gamme.

Kader explique qu’il n’est au courant de rien, puis, propose de leur monter la cour de Ridwane qui est juste à côté et avec qui il a emprunté la moto.

Mais rien n’y fit, et il est copieusement battu avant d’être conduit chez les forces de l’ordre. Le prévenu explique qu’il a aussi proposé aux policiers de monter le domicile de Ridwane, à qui appartient la moto, mais ceux-ci n’ont voulu rien comprendre et l’ont déféré 04 jours après. Il raconte au Tribunal que « J’ai connu Ridwane et les autres et on allait ensemble chez les filles de joie au quartier Dapoya de Ouagadougou », et ils sont devenus amis dès lors. Ils faisaient les 400 coups ensemble, chaque fois après qu’il soit revenu de voyage avec son patron.

 

Ce comportement a frustré le Procureur, qui l’a sermonné en lui disant qu’à son âge, il quitte Ziniaré où vit son père, qui est séparé par ailleurs de sa mère, pour chercher du travail, et se permet de se joindre à des gens de comportement douteux. Voilà que la moto qu’il a empruntée est une qui a été volée, selon la police, et il se trouve que c’est lui qui en est en possession.

Le téléphone n’a pas été retrouvé lors de son arrestation sur les lieux, à l’école, car Kader explique qu’il pense que c’est Ridwane et les autres qui sont partis avec.

Le Procureur a requis la relaxe au bénéfice du doute du prévenu, qui a été constant dans ses réponses, non seulement en enquête préliminaire, mais aussi devant le Parquet, puis, devant le Tribunal. Réquisition qui a été suivie par celui-ci…

 


 

Image illustrative

F.TAPSOBA

Zoodomail.com

 

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