Mahamady S. a été embauché par la société Sol-confort-décor comme magasinier. Il est poursuivi pour des faits de soustraction de 134 sacs de ciment dans un local qu’il devait gérer sur un chantier dans le quartier Kamboinssin de Ouagadougou. Il en répondait des faits le mercredi 22 novembre 2023, au Tribunal de grande instance Ouaga 1.
Le prévenu n’a pas reconnu les faits qui lui ont été lus par le président du Tribunal. Il raconte qu’il est bien vrai le magasinier du chantier en question, mais n’a jamais usé de ruse pour voler quoi que ce soit. Car tout ce qui se passe l’est sous les yeux d’un chef de chantier et de vigiles qui y sont placés jour et nuit, sans oublier les manœuvres.
Il informe qu’il avait demandé entretemps une augmentation de salaire à son employeur, ainsi que le paiement des heures supplémentaires qu’il fait, sans oublier le paiement de deux mois de salaire, sans suite.
En fait, Mahamady était en charge de fournir la quantité de ciment nécessaire pour les travaux sur le chantier, et tout était compté et sorti sur demande du chef de chantier. Il avait reçu 20 tonnes de ciment à cet effet et était le seul à détenir les clés. Il y avait aussi un chef d’approvisionnement, qui passait deux fois par semaine pour faire le point de ce qui se trouvait comme stock restant.
Le prévenu explique que pendant qu’il était en tractation avec son employeur, il a passé un test oral avec une société qui l’a retenu pour un emploi. Il quitte alors, quelques jours après son poste, et laisse le magasin ouvert au cas où les ouvriers auraient besoin de ciment, tout en prévenant d’avance le chef de chantier. Il n’avait cependant pas dit à celui-ci où il partait, sinon qu’il s’en allait pour une urgence.
Dans la même journée, le chef d’approvisionnement arrive pour le contrôle. Mahamady est absent. On l’appelle au téléphone et il explique qu’il a son enfant de trois mois hospitalisé et se trouve à ses côtés, avec sa femme. Puis, la communication ne passe plus, selon les explications du chef d’approvisionnement, qui s’est vu obligé de compter ce qu’il y avait dans le magasin, pour découvrir, selon lui, que 134 sacs de ciment manquaient, pendant qu’au dernier décompte sur le cahier de sortie, il y avait 352 sacs au total. Il explique qu’il restait 215 sacs, en plus de 03 autres que les ouvriers avaient fait sortir pour leur travail, soit 218.
C’est ainsi donc qu’il s’en est référé au Président-directeur-général de la société, qui lui a dit d’en parler au directeur des ressources humaines, puis l’affaire s’est retrouvée à la police pour enquêtes.
Le prévenu jure, la main sur le cœur, que si toutefois, il avait volé les sacs de ciment, il l’aurait avoué, mais cela n’est pas dans ses habitudes.
Ce qui est intriguant est que le dernier contrôle ait été fait deux jours auparavant, soit un samedi, et qu’il ne manquait rien. Et le laps d’un seul jour, puisque les employés ne travaillent pas dimanche, il se trouve que jusqu’à 134 sacs de ciment disparaissent ainsi lors du contrôle, le lundi qui a suivi. Cela, pendant qu’il y a des vigiles et d’autres personnes qui travaillent sur le site.
Une affaire qui n’a pas du tout convaincu, ni le procureur, ni les juges, qui ont renvoyé l’accusé des fins de la procédure, au bénéfice du doute.
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Image illustrative
F.TAPSOBA
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