K. Saba est un jeune burkinabé né en 1975, et qui a quitté le Faso pour une aventure en Guinée équatoriale. Il a traversé de longs périples, pour y arriver, car il a passé par le Bénin, le Nigéria et le Cameroun, avant d’y arriver. Un clandestin en résumé, étant donné qu’il faut forcément un visa pour entrer en Guinée équatoriale. Mais il est parvenu quand-même à y entrer et n’avait comme document sa Carte nationale d’identité burkinabé (Cnib). Il y a passé 18 ans.
Mais les choses se sont ensuite corsées. Car il y vivait et travaillait tranquillement, puis des contrôles inopinés ont commencé à être faits par la police. Et tout ressortissant qui n’avait pas de visa apposé sur son passeport était expulsé.
Il ne pouvait donc pas sortir de chez lui, et restait coincé à la maison. C’est alors qu’un certain Seyba, Burkinabé aussi, lui propose de l’aider. Celui-ci est jardinier. Il lui demande la somme de 150 000 FCFA, prend sa photo ainsi que la copie de sa Cnib, puis trois mois après, revient lui remettre un passeport en son nom, ainsi qu’un visa qui y est apposé.
Point d’achoppement, le Bénin
Le prévenu était donc libre de ses mouvements, et lors des contrôles, il n’avait pas de problème. Un jour, il décide de rentrer au Burkina. Il prend son billet d’avion, puis descend au Bénin. Il est ensuite contrôlé, puis la police découvre que le passeport est suspect. Ils le font asseoir pendant un bon bout de temps, puis, appellent leurs collègues du Burkina pour en savoir plus sur le numéro du passeport. C’est là que l’on leur dit qu’il appartient à un certain Daniel W., et non Saba. Il est ainsi arrêté et poursuivi pour faux en écriture publique et usage de faux. Devant le Tribunal, le vendredi 20 octobre 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga 1, le prévenu explique qu’il ne savait pas que c’était un faux passeport, parce qu’il a été rassuré par Seyba. Outre cela, en Guinée équatoriale, il était contrôlé et n’avait jamais eu de problème avec la police. Il n’avait pas compris que c’était un faux document, d’autant plus qu’il avait confiance en son compatriote.
Le procureur estime que les faits de faux en écriture publique doivent être requalifiés de complicité de faux, mais qu’il y a bel et bien eu usage. Il a requis la peine de prison de 24 mois et une amende d’un million FCFA avec sursis contre le prévenu. Celui-ci a été finalement relaxé au bénéfice du doute par le Tribunal…
Image illustrative
B .SAM
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