Devant le Tribunal : 10 ans de prison pour trois prévenus

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Le mardi 10 octobre 2023,  au Tribunal de grande instance Ouaga 1, trois personnes devaient répondre de faits de vol aggravé, de détention illégale d'armes à feu et de vol de moto, entres autres. Il s'agit des sieurs Ibrahim S., Ouiya O et Kevin B.

 

Les choses ont commencé quand Ibrahim a été appréhendé sur dénonciation par une tierce personne et des Koglwéogos. En effet, celui-ci avait fait cas d'une arme qu'il possède et veut s'en débarrasser.

Il est ensuite conduit dans un commissariat de police de la place, est entendu et avoue.

Mais dans sa déposition, il dit qu'il est venu trouver cette arme dans sa maison, et qu'un certain Oussou l'avait laissé à son insu, d'autant plus que celui-ci vient y dormir de temps en temps.

Non seulement, il y avait l'arme, mais aussi une tenue militaire.

Il se plaint intérieurement et veut que Oussou vienne récupérer son arme, mais celui-ci est porté disparu.

 

Kévin B., 27 ans, élève

 

C'est là qu'entre en jeu Kévin B. Les deux se connaissent depuis lors, puisque vivant dans le même quartier et consommant des stupéfiants dans un même fumoir à la gare routière.

Ibrahim explique qu'il était dans le désarroi, avec ce matériel. Mais comme Kévin est issu d'une famille aisée, il saura comment faire pour retourner les effets au propriétaire. C'est donc ainsi qu'il va se rendre chez celui-ci, lui explique qu'il est devenu volontaire pour la défense de la patrie (Vdpet veut que Kévin garde l'arme et la tenue chez lui.

Celui-ci explique qu'il a eu des doutes dès le départ, puis le lendemain, a appelé Ibrahim afin qu'il vienne chercher tout ce qui lui avait été confié.

Mais celui-ci ne viendra pas, sinon le jour où il a été convoqué à la police pour expliquer les faits et entendu, puis l'arme saisie, entre autres.

 

Sieur Ouiya, 48 ans, Chauffeur de profession

 

Le troisième prévenu est sieur OuiyaIl a été appréhendé avec un pistolet automatique, qui n'a cependant rien à voir avec la première affaire. Cela sur dénonciation de Kévin Pour cette affaire, il s'agit de deux personnes qui se connaissent, et fréquentent le même fumoir de stupéfiants. Un jour, pendant qu'il rentrait, il a voulu déposer Ouiya, qui n'avait pas de moto. Mais en cours de route, vers la voie menant à l'Asecna, celui-ci prétend vouloir se soulager. Puis, il croise un élève et le braque avec un pistolet automatique.

Kévin explique qu'il a eu peur et a voulu s'en aller, mais sous la menace du pistolet, il a dû remorquer Ouiya pour le déposer à la gare routière, où il a vendu le téléphone, puis l'a déposé chez lui, étant donné qu'ils sont dans le même quartier. Le lendemain, il est allé informer la police sur les agissements de ce dernier, et les policiers et lui sont allés à deux reprises chez Ouiya sans le trouver.

 

Mais Ouiya raconte que c'est Kévin qui est venu cacher l'arme chez lui, parce qu'il avait le loisir de venir faire ce qu'il veut, et même y dormir. Il lui avait dit de venir la reprendre, mais il n'est jamais revenu.

Kévin ne reconnaît pas tout cela, et dit que c'est une invention.

 

Les victimes

 

Dans cette affaire, il y a eu deux victimes qui étaient présentes. Il s'agit de sieur Somé,  qui a perdu sa moto. Cette moto a été empruntée par Ibrahim, mais n'est jamais revenu,  et le grand-frère de celui-ci a été déféré à la Maco pour complicité.

Mais le Tribunal a estimé que cette procédure est en cours, même si c'est Ibrahim qui a emprunté la moto.

La seconde victime est sieur Sanou, un soldat. Il raconte qu'il devait aller en mission à Fada, mais celle-ci a été reportée. Il s'est assis chez un ami à Kamboissin, puis en rentrant chez lui à Kaar paala, il a été assommé par des individus qui l'ont dépouillé de son sac qui contenait une Ak 47 et sa moto qu'il a acheté à 750 000 FCFA. Il n'a retrouvé son arme qu'au commissariat de police, et y a trouvé Ibrahim. Mais il reconnaît que ses agresseurs étaient en nombre.

Il réclame donc sa moto.

 

10 ans de prison dont 08 fermes

 

Le procureur estime que c'est une bande organisée qui dépouille les populations, et même si ceux-ci veulent nier les faits, c'est impossible. Il a requis la peine de prison de 15 ans, dont 10, de sûreté, et une amende de 10 millions FCFA contre les trois. Ceux-ci seront finalement condamnés à la peine de 10 ans, dont 08 fermes et une amende de 10 millions de FCFA avec sursis.

Image illustrative

O.SALLY

Zoodomail.com

 

 

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