Devant le Tribunal : un couple poursuivi pour avoir lacéré le visage d’une dame avec une lamelle

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Devant le Tribunal

Une affaire de famille assez embarrassante, selon les débats. En effet, dame Adissa K. et  son concubin, Ousmane K., sont poursuivis pour des faits de Coups et blessures volontaires (Cbv) sur la personne de M. Rouamba. Ils étaient devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 le mardi 26 septembre 2023, pour en répondre des faits.

 

Il s’agit d’une famille qui vit dans une même cour, mais dont les membres ne s’entendent pas. Notamment les deux femmes des deux frères. L’un est sapeur-pompier, sa femme institutrice (la victime), et l’autre, électromécanicien et sa femme commerçante dans un marché de la place.

Ces personnes vivent ensemble depuis 04 ans. Sauf que l’entente n’est pas au top, et surtout les deux femmes n’arrivent pas à accorder leurs violons.

La femme de Ousmane explique qu’entretemps, l’électricité leur a été coupé parce qu’ils ne payaient pas. Son mari étant en Côte-D’Ivoire, elle a dû caracoler pour mettre un autre compteur.

Outre cela, il y a eu rixe un jour parce que dans des injures pour une banale histoire, la victime lui a dit que leur couple ne vaut rien, car ce sont eux qui paient l'eau et l’électricité. Toute chose qui a fait qu’elles en sont venues aux mains.

Mais le problème est que dame Rouamba a été battue le 30 juin 2022, puis son visage lacéré par des coups de lamelle. C’est une histoire qui a commencé lorsque la fillette de Rouamba s’amusait à allumer et éteindre la lumière, en se servant évidemment de l’interrupteur. Ousmane se plaint et dame Rouamba lui dit qu’elle-même, qui est la mère de l’enfant, lui a parlé en vain. Des invectives sortent, puis Ousmane lui dit que n’eut pas été son secours, la fois dernière, sa femme aurait bien tabassé dame RouambaCelle-ci s’en offusque, puis dit rentre porter un pantalon pour dire à la femme de sortir afin qu’elle lui règle son compte. Celle-ci, qui venait de faire une césarienne il y a deux mois de cela, lui dit de la laisser tranquille parce qu’elle ne veut pas d’histoire. Leur belle-mère intervient, mais néanmoins, les deux femmes se rentrent dedans, car dame Rouamba  disait qu’il va falloir la « terminer ».

La bagarre est séparée, puis, Adissa, qui avait reçu un coup sur sa blessure de césarienne, entre dans la maison. Elle ressort avec une lame et taillade le visage de son vis-à-vis. Son mari appelle la Brigade anti-criminalité (Bacqui vient prendre les deux prévenus, puis sont ensuite déférés.

La victime explique qu’elle a souffert de traumatisme et a pris soin de ses ordonnances médicales. Elle estime cela à hauteur de 750 000 FCFA

L’avocat de la défense estime pour sa part que cette affaire est familiale, en plus que les deux prévenus ont été chassés de la cour familiale par la mère. Et il va falloir travailler à les ressouder, car il ne sert à rien de vouloir empirer les choses. Il ajoute aussi que pour un certificat médical établi à hauteur de 70 000 FCFA, la somme réclamée par la victime est assez élevée, d’autant plus que le mari n’a pas encore eu de travail et que c’est la femme qui subvient aux besoins.

La procureure a requis la peine de prison de 36 mois et une amende d’un million FCFA ferme contre les deux prévenus, et le délibéré est pour ce 10 octobre prochain.

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Said Bandé

Zoodomail.com

 

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