Devant le Tribunal : usurpation de titre, suite à une menace anodine

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enturbanné

Hamado O. était désolé à la barre devant le Tribunal de grande instance de Ouaga1, le mardi 26 septembre 2023. Il répondait de faits d’usurpation de titre, 41 ans, maçon de profession, il a accosté un soir, vers 17 h, aux alentours du quartier Toudbwéogo de Ouagadougou, deux personnes que sont Ag Souly et Ag Mamady, sur leur moto. Il leur explique qu’il est un agent de police de la Brigade anti-criminalité (Bacet cherche à voir leurs papiers, après les avoir klaxonné de s’immobiliser. Ceux-ci s’exécutent. Pendant ce temps, l’un d’eux lui dit qu’il est l’ex maire de Tin Akof, et donc, pas des suspects.

Le prévenu prend ensuite leurs pièces d’identité, prend des photos sur son téléphone, ainsi que la moto qu’ils utilisaient. Il les laisse partir. Plus tard, il appelle les victimes aux alentours de 19 h.

C’est de là que sont parties les enquêtes, car les plaignants n’ont pas compris pourquoi il a pris en photo leurs cartes nationales d’identité burkinabé (Cnib), ainsi que la photo de la moto, y compris la plaque d’immatriculation.

Ils se sentaient inquiets par cet acte, puisque ne sachant pas à quelles fins, ces images ont été prises, surtout dans un contexte d’insécurité. Après avoir donc signalé le numéro appelant à la gendarmerie, Hamado est interpellé.

Il explique qu’il a été menacé par un homme enturbanné en blanc, comme portait l’une des victimes, et cherchait à vérifier si ce n’était pas celui-ci.

Il a donc agit de la sorte pour faire des comparaisons, au cas où il apercevrait celui qui l’a menacé de mort. En plus, suite à ces menaces, il a dû déménager de là où il logeait.

Les victimes ne réclament rien en contrepartie, sauf qu’ils souhaitent que les photographies de Cnib et de plaque de moto ne servent pas à des fins dangereuses pour leur sécurité.

Le prévenu explique que toutes les photos ont été effacées depuis son interpellation, et qu’il est à sa première action parce qu’il avait peur lui aussi pour sa sécurité suite à l'homme enturbanné en blanc qui est venu le menacer et qui a fait qu’il a dû déménager. Il implore la clémence du Tribunal, car il ne va plus recommencer. La Procureure a requis la peine de prison de 24 mois et 500 000 FCFA avec sursis contre l’indélicat, réquisition qui a été suivie par le Tribunal, après avoir bien rabroué le prévenu pour ses actes.    

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A .Sally

Zoodomail.com

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